Proche voisine de la « célèbre » Punta Chaligne, la pointe de Metz, qui n’a rien à voir avec la ville du Nord de la France, est, depuis toujours, un but de sortie prisé des « bikers » locaux. Comme les itinéraires d’ascension des deux pointes partagent une grande partie de leur tracé, c’est forcément du côté de la descente qu’il faut chercher ce qui incite les « vttistes » valdotains à fréquenter cette « messine » perchée à la verticale de la Dora Baltea. Du coup, nous sommes allés voir par nous-mêmes ce que cette plongée d’abord panoramique, puis forestière, via Tzira et Thouraz, recelait comme trésors cachés.
Et, disons le d’emblée, nous n’avons pas été déçus. Si le chemin de crête qui démarre des 2’552 mètres d’altitude de la Pointe de Metz demande localement d’avoir le cœur (et pas que) bien accroché, il est finalement beaucoup plus roulable que sa forte déclivité pourrait le laisser penser. Tout le contraire de son voisin du dessous, le tortillard de la forêt de Thouraz, dont les nombreux lacets jouent parfaitement leur rôle de « casseurs » de pente. C’est ensuite que le menu devient beaucoup plus épicé, une fois le hameau de Thouraz est traversé. Son dévaloir à grosses marches exige un niveau dont le commun des « bikers » n’est pas forcément pourvu. Fort heureusement, il ne dure que le temps de prendre conscience que la chaleur augmente proportionnellement à la perte d’altitude, avant de revenir à de bien meilleurs sentiments.
Et, pour boucler la boucle, c’est vraiment le cas de le dire, il faut évidemment évoquer le retour final via le Ru Neuf, le bisse qui rajoute l’horizontalité qui va bien pour « fermer » un itinéraire avec une notion dont il était complètement dépourvu jusque-là.
Si la piste de Chaligne est particulièrement panoramique, elle est, aussi, longue comme un jour sans pain (et sans vélo).
Lové à mi ascension, le Refuge de Chaligne propose, saison après saison, le petit noir qui va bien.
D'ailleurs, si vous choisissez d'y passer une nuit, voilà le panorama que vous pourrez découvrir à votre réveil.
Pendant que les résidentes estivales du Tza retrouvent leurs appartements pour la traite de mi-journée, nous en terminons avec l'interminable piste.
Nous entrons désormais dans le royaume du chemin et de la déclivité avérée.
Si les panoramas restent d'exception, le niveau d'effort exigé est rapidement multiplié.
Rester en selle devient un challenge qu'il faut en permanence essayer de relever.
Fort heureusement, aucun des premiers tronçons ne cumulent déclivité et technicité.
Du coup, il « suffit » de pédaler et de (un peu) piloter.
Et quand les difficultés s'empilent pour vous déstabiliser, il reste (parfois) le pré pour continuer à s'élever.
Malheureusement avec le gain d'altitude, le pré devient de moins en moins fréquentable.
Plus moyen de contourner les pièges du chemin, il faut les affronter.
C'est le moment ou jamais pour se remémorer le célèbre dicton « A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ».
Dicton immédiatement mis en application.
Même si l'émergence au Col de Metz demande d'avoir recours à un dicton complètement différent « A l'impossible, nul n'est tenu ! »
Les cinquante derniers mètres qui nous séparent de Metz ...
... nous permettent de retrouver la selle, et d'espérer la y rester jusqu'au sommet.
Bingo ! Y a plus qu'à plonger en apnée.
Sur ce chemin de crête, localement effilé, entre rouler et admirer, il faut, plus qu'ailleurs, toujours choisir...
... parce que la pente est plus prononcée que l'APN n'arrive à le restituer et l'adhérence souvent précaire à gérer.
Voilà une descente sur laquelle on apprécie d'avoir un pneu arrière bien « cramponné »
Si on voit en permanence ce qu'il reste à désescalader ...
... il vaut mieux s'arrêter pour se retourner et voir ce qu'on vient d'avaler.
Charvensod moins proche qu'il n'y parait...
... et des trajectoires, en permanence, à valider.
Petit clin d'oeil à une autre tout aussi panoramique mais moins descendante, le célèbre Becca France, sur l'autre versant du vallon de Clusellaz.
A l'approche de Tzira, le revêtement n'est pas plus gras, mais clairement plus ardoisé ...
... et le chemin de plus en plus exposé au vide.
Quand le choix de la ligne n'est pas au rendez-vous, il est généralement plus sage de passer à pieds.
... ou du chemin perché au tortillard ombragé.
7B, en alpinisme, c'est du haut niveau, à VTT, une vaste partie de plaisir.
Thouraz-Dessus, sept mazots de pierre, une chapelle et des champs de blé mûri au soleil.
Au royaume des céréales, toutes les têtes ne sont pas blondes non plus. La preuve en image avec ce champ de sarrasin, aussi appelé blé noir.
A force de fréquenter les chapelles à VTT, on va bien finir par s'y arrêter... Ou pas.
Le dévaloir de Thouraz-Dessous démarre tout en rectilignes et en parfum d'herbes aromatiques...
... avant de montrer un caractère beaucoup plus (trop) cassant et engagé.
C'est encore ( à peu près) jouable, mais ça ne va pas durer.
Arriver à Leyn entier tient localement de l'exploit, ou de l'inconscience si tenté en selle.
Une fois la transition bitumée Ville-sur-Sarre Lin Noir expédiée, il faut encore plonger ...
... pour attraper le Ru Neuf et rentrer sur Buthier.
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