De la route internationale, dans la vallée du Grand-St-Bernard, c’est sa silhouette en forme de pyramide parfaite qui attire le regard du voyageur. Sur la carte topo, papier ou « on-line », c’est son chemin de l’arête sud-ouest et son incroyable machine à coudre de points « zigzag » qui allèche l’œil gourmand du « biker ». Deux caractéristiques qu’à priori ne rien ne semble réunir, sauf quand l’automobiliste est aussi vttiste, mais aussi deux noms, pour un seul sommet. Le Mont Saron, également appelé Mont Champ Rion, surplombe le vaste coteau d’Allein du haut de ses 2’681 mètres, comme un phare protecteur veillerai sur sa baie de forêts et de pâtures.
Voilà pour le bref topo « pouet & tic ».
Côté chiffres, maintenant, le Mont Saron c’est 1500 mètres de dénivelé, dont les 600 derniers en portage. Décider d’y aller poser ses roues demande une petite dose de motivation, mais surtout une âme de sherpa convaincu. D’autant que le cousin germain du « zigzag », accroché à l’arête voisine, via laquelle l’ascension finale se fait, est un raidard de la pire espèce. Abrupt, caillouteux voire carrément rocheux, il a fait du découragement de marcheurs sa raison d’exister. Et sans l’attrait irraisonné de son fumeux compère, il aurait bien peu de chances de voir un seul « biker » venir martyriser ses mollets et blesser ses épaules sur son étroit ruban de pierre et de poussière.
Mais voilà, en fin de compte, là où tout va par deux, même les chemins ont un destin commun.
En partant de nuit, lorsque le soleil se lève, on est forcément déjà en mode sherpa.
Mais pas que. Au moindre tronçon à peu près bikable, on remonte en selle.
Petit déjeuner sur l'herbe. Tu m'étonnes que ce RM me blesse les épaules, avec tous les squatters qui y sont installés.
Fatigué de couper des courbes de niveau à tout va, notre "sentiero" décide momentanément de les suivre...
... et nous de rouler un peu. Mais vraiment un peu.
Ensuite, une fois l'épaulement Doues/Allein franchi, ce ne sont plus que souffle court et épaules meurtries.
J'aimerai bien sourire pour la photo, mais j'ai déjà du mal à simplement respirer.
Même avec une tenue adaptée, chaussures de marche et coiffe allégée, l'ascension du Saron est loin d'être coton.
Avec la croix sommitale enfin en vue, les épaules ne font pourtant en rien moins mal.
Intersection 24/25 ou parking à vélos ?
Vu l'escarpement des 50 derniers mètres, pas vraiment la peine de s'encombrer de matos inutile.
Et c'est parti ! L'appétissante machine à coudre de la carte débute dré dans le pentu...
... avant de se calmer, transition du 25 (Doues) au 24 (Allein), oblige.
Par contre, du côté d'Allein, la couture, ils aiment bien.
Plus qu'un simple point zigzag, c'est un tissage d'orfèvre.
Mais haute couture ou pas, si le téléphone sonne, ne décrochez pas. Continuez à bien tenir vos leviers...
... et accessoirement, gardez aussi un oeil sur la suite de la fashion week.
Le prochain zag n'est jamais très éloigné du dernier zig.
Autre option, vous fier au balisage ...
... et espérez que tous les lacets seront marqués.
Ou alors, en cas d'excès d'optimisme...
... choisissez une pelouse épaisse et onctueuse pour gérer vos erreurs d'appréciation.
Epingle en approche.
Bien vu ! Encore merci aux sympathiques baliseurs valdôtains.
Par contre, question évacuation des eaux, ils peuvent mieux faire. Comme par exemple creuser un petit chenal plutôt que relever des ardoises.
Back to Santa... momentarily.
Et forcément, réciprocité oblige, son heureux propriétaire n'allait pas descendre à pied.
Le hasard fait souvent bien le choses, Fontanin rime avec divin chemin.
A partir de ce point, fini les virages "fesses serrées"...
... c'est "gaz en grand" (aucun rapport) et enroulement géant.
Le tronçon "Duran-Duran" du fumeux 24 : retour en terres moins inconnues...
... voire carrément très fréquentées par rapport à notre premier passage ici même, en juin 2013.
Plus vraiment besoin de chercher son chemin.
Entre fauchage et sillon, le compte est bon.
La Guet Highway et ses cure-dents géants.
Toujours un grand moment.
Tout comme le toboggan de Cerisey.
Toujours aussi tortueux, mais désormais lisse comme la peau d'un bébé.
Downtown Etroubles.
Un dernier tassement de sandwichs....
... histoire de faire de la place pour ce capiteux nectar ...
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