Après quelques incursions plus ou moins convaincantes, l’hiver 2015 semble s’être enfin décidé à venir planter son camp de base dans nos contrées. Des chutes de neige abondantes et répétitives, accompagnées de vent et suivies d’une période de froid glacial. Il n’en fallait finalement pas plus pour que Monsieur Hiver daigne s’installer. Même si ce sera sans les 14 impatients qui n’ont pas su, ou pas voulu, attendre les quelques jours nécessaires au manteau neigeux pour se stabiliser, la saison de ski de rando peut enfin prendre son rythme de croisière. La question n’est désormais plus de savoir si l’on pourra skier, mais juste savoir où le faire pour profiter des meilleures conditions.
Et pour bien à mettre à profit un manteau neigeux (momentanément) déroulé jusqu’à basse altitude, nous avons choisi d’aller skier du côté des attrayantes et panoramiques clairières de l’alpage du Larzay. Evidemment, sans recourir aux remontées mécaniques de Bruson, mais en démarrant du village de Commeire et en passant par le Six-Blanc pour avaler notre kilomètre de D+ hebdomadaire avant de nous lancer dans cette folle plongée sur Sembrancher.
Une grande et belle journée de ski, idéale pour une balade en bord de mer (de brouillard).
Du haut de ses 1'454 mètres d'altitude, le hameau de Commeire fait office de poste frontière entre la froidure du stratus et la douceur de son versant baigné de soleil.
Quelques minutes d'effort nous extraient définitivement de cette purée aussi collante que frigorifiante.
Les gazelles frileuses sont les premières à apprécier notre émergence au soleil.
Même si finalement l'astre du jour donne de l'entrain à tout le groupe.
Comme les bonnes idées sont souvent partagées, nous faisons, une fois n'est pas coutume, course commune (ou plutôt parallèle) avec un groupe du CAS.
Soleil et douceur, aujourd'hui plus que jamais il fallait préférer l'altitude.
Col de Chargerat : les arrivées se succèdent selon les rythmes d'ascension des uns et des autres.
Et pendant que les premiers "dépautent" et se restaurent ...
... l'arrière-garde fatiguée finit de se hisser jusqu'aux fatidiques 2'328 mètres d'atltidue.
Super Fanny, dernière arrivée, mais première à vouloir profiter de l'excellente neige ...
... d'un versant nord appétissant à skier.
Notre traversée vers la "Pasay-sur-mer" s'apparente, aujourd'hui, à une étonnante balade littorale.
Un petit regard vers la terrible trace d'ascension qui attend les compétiteurs du Championnat du Monde de Ski-Alpinisme en début de semaine prochaine...
... avant de profiter d'un court tronçon de piste damée.
Dans la longue transition à flanc vers l'alpage du Larzay nous faisons connaissance avec une neige en phase de transformation.
Pas impossible à skier, mais simplement exigeante.
Quand on a 1'700 mètres de dénivelé à déguster, on se moque un peu de savoir que les derniers nous ramèneront sous le couvercle de stratus...
... ou que les conditions devaient être meilleures en début de semaine.