Mars qui avait commencé par faire grise mine, semble maintenant décidé à nous rejouer un scénario à la « février ». Ayant lui aussi adopté un jeune anticyclone orphelin de ses Açores natales, il nous garantit depuis quelques jours une succession de journées ensoleillées dont il serait dommage de ne pas profiter, tant le manteau neigeux est encore confortable et en plutôt bonnes conditions.
Qu’Hannibal l’ait franchi avec ses éléphants, ou pas, peu importe, l’itinéraire menant à son col est incroyablement « rentable ». Avec pratiquement tout son dénivelé, 1000 mètres, empilé sur ses deux premiers kilomètres, il ne propose quasiment aucune distance à parcourir, hormis la somptueuse traversée finale du glacier de Proz, en pied de Vélan. Oui, mais voilà, gros D+ et courte distance riment souvent avec forte inclinaison. Inclinaison forcément verglacée, saison oblige, et donc « couteaux » plus que recommandés, absolument indispensables.
Si notre ascension a été rythmée par un concerto de lames d’acier mordant la glace, notre descente fut, en revanche, l’occasion de déguster une formidable succession de desserts à la chantilly. Bien détendue par les assauts du soleil, le manteau neigeux nous a proposé un appétissant enchaînement de moquette à poils variables. Plutôt courts sur la partie sommitale, mal exposée, puis de plus en plus long, une fois la belle combe du Plan du Jeu retrouvée et ses pentes judicieusement sélectionnées.
En attendant que l'hypothétique "Lodge 2800" redonne vie aux installations du Super, nous démarrons dans l'ombre et la froidure de la vaste combe du Plan du Jeu.
Bien protégée du soleil, elle nous permet d'entamer son gros D+ sans avoir à nous éponger à chaque conversion.
En changeant de rive du torrent de Perche, nous changeons aussi de musique. Fini le crissement des peaux sur la neige gelée, place au concerto pour 4 lames.
Un concerto localement un poil engagé et peu propice à laisser une trace.
Encore trop rasant, le soleil n'arrive pas à radoucir la neige et nous force à avancer "coutelé" jusqu'au plateau glaciaire.
Même, si, ici, tous les couloirs mènent au Vélan ...
... notre but du jour, le col d'Hannibal, impose une lente remontée du petit glacier de Proz jusqu'à son extrémité sud.
Incroyable, on y voit encore la marque laissée par les ventres d'éléphants qui y sont passés en 218 avant J.-C.
Petit (coin) de paradis avec vue sur le Grand.
Pour une éventuelle plongée dans le vallon de Menouve, mieux vaut avoir des skis "cailloux" tant ses 100 premiers mètres ne sont que minéraux.
Il fait bon vivre avec Hannibal, mais voilà, l'heure avance et la neige se détend lentement.
Encore un peu crispée pour la retraversée du glacier...
... elle se fait tout de suite plus douce une fois le versant adret de la combe du Plan du Jeu retrouvé.
Malgré la forte pente, sa fine moquette est un pur bonheur à tracer.
Seuls pièges à éviter, les traces de montée, souvent encore gelées.
Dans de telles conditions, skieurs et manteau neigeux sont rapidement au diapason, DE-TEN-DUS !
Entrevue à la montée, la rive droite du torrent est déjà en excellentes conditions, grâce à son exposition légèrement plus favorable.
Il faut juste rester concentré, la largeur ramollie n'excédant pas la place nécessaire à tailler deux courbes successives.
Finalement, ligne de rochers oblige, nous choisissons de passer directement par le lit du torrent. Ou en tout cas sa berge droite, mieux revenue.
Du ski de printemps dans toute sa splendeur...
... à condition de bien gérer le timing montée/descente.
Salut c'est nous... les Cookies ! Nous aimerions t'accompagner pendant ta visite. C'est OK pour toi ? Plus d’informations
Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.