Côté météo, c’est de plus en plus désespérant. Après la pluie et le froid, voilà maintenant que se rajoutent, le vent, le brouillard et l’hiver. Si ça continue, on va finir par sortir les skis. Malgré ça, une fois l’aléa météo noté et accepté, notre menu du jour prévoyait gros vélos et bike park. Rien de très « bandant », pour les purs « all-mountain bikers » que nous sommes. A priori, ce troisième jour aurait dû être celui qui aurait dû le moins nous plaire. Oui, mais voilà, en Colombie Britannique, il ne faut jurer de rien, surtout pas en matière de bike.
Gros vélos de DH, casques intégraux et protec’ ne nous ont évidemment pas instantanément transformé en gladiateurs, mais ont au moins eu le mérite de nous inciter à braver une pluie « à boire de l’eau debout(e) » régnant en seigneur et maître sur une matinée grise comme une pièce d’un dollar canadien. Une fois en selle, tout s’est ensuite déroulée comme sur … des roues cramponnées. Les premières pistes du bike park nous ont rapidement permis de trouver nos marques et le formidable potentiel de la mythique « Top Of The World » et de ses petites soeurs, nous ont ensuite complètement envoûté de leur charmes brumeux et humides. Si on m’avait dit qu’un jour, des bikers valaisans, habitués à leurs 300 journées de soleil annuel, tomberaient amoureux de la pluie, de la boue et du froid, je ne suis pas sûr que je l’aurai cru.
– Dis, tonton Mikee, quand est-ce qu’on retourne jouer dans la gadoue ?
– Demain, si dame météo continue à nous faire pleurer … de rire.