A l’annonce du programme de notre deuxième journée « costablancaine », nous avons d’abord un peu caché notre joie, histoire de ne pas froisser nos charmants hôtes et désormais amis, José, Dani et David. Un long ride, sans fontaine d’eau fraîche et sans apero « chiringito », du côté de Benidorm et de sa Marina Baïxa aux plages surpeuplées, n’avait pas, à priori, tous les ingrédients requis pour nous faire saliver. Est-ce l’urbanisme échevelé de « Beniyork Beni », sa quasi appartenance à l’Empire Britannique ou sa réputation synonyme de tourisme de masse qui nous poussait à freiner des quatre fers ? Quelle qu’en soit la raison, c’était sans compter sur l’extraordinaire réseau de « senderos » magiques qui parsèment les hauteurs rocailleuses et écrasées de chaleur de la Sierra Cortina la dominant. « La Puertas », le sauvage, « Chamo », le joueur et « Super Enduro », l’exigeant, se sont chargés de nous faire totalement revoir notre position.
Si l’architecture anachronique de la station balnéaire la plus « bétonnée » de la Costa Blanca n’a définitivement pas trouvé grâce à nos yeux abasourdis, le potentiel de son dédale de « singles », alternant le malicieux et le rugueux avec un art consommé du savoir vivre à l’espagnole, fait désormais partie de notre « top ten » en matière de monotraces européens, voire mondiaux.
Comme quoi, il ne faut pas toujours se fier à sa première impression, et, encore moins, aux légendes urbaines colportées par les « escalopes » cramoisies et dégoulinantes, vissées sur leurs serviettes de plage.
La montée du matin : chaque jour plus longue, chaque jour plus pentue.
Mas de la Monja : fin des hostilités.
Pads "ON" por el primero sendero de esta mañana
Le chemin "valencian" par excellence. Rigole centrale constellée de blocs et bords déversants.
Le mieux est de choisir son côté et de tenter d'y persévérer.
En retrouvant son horizontalité, notre camino perd également sa fonction de torrent.
Son revêtement en redevient plus d'autant plus roulant.
Pour le plus grand bonheur de Sieur Moustache et Dame Patricia.
Benidorm, notre but du jour. Pas très alléchant, no es así ?
Bon, en même temps, d'ici à se retrouver cerné de béton, y a encore du crampon à user...
... et du chemin à faire, comme ce "Bonsaï" accroché aux flancs sud de Puig Campana.
Gaaaazzzzz !
Notre duo d'ouvreurs ne fait pas qu'ouvrir la piste.
Côté "soudage de poignée", ils se défendent pas mal aussi.
Quand la poussière est derrière, c'est que l'allure est bonne ... ou que les ouvreurs sont passés depuis longtemps.
Transition sous forme de montagnes russes pour relier "Bonsaï" à "los Perros"
Chaque "arroyo" à franchir devient prétexte à pari pour savoir qui va en ressortir "on the bike".
La Mamelleta en point de mire ...
et "los Perros" en perspective.
Rester sur la berge quels qu'en soient les pièges à déjouer, ou affronter les affres de la rigole centrale.
Terre compacte et rugueuse pour une succession de descentes adhérentes.
La Serra Cortina offre la meilleure vue sur "Beni York", la station "champignons"...
... mais aussi un rude piste à remonter ...
... pour aller trouver "la Puertas"...
... et "Chamo" les deux petits bijous de son versant nord.
"Chamo", du nom de son traceur, tout en flow, en remontées ...
... et en cassures aussi brusques qu'abruptes.
Serra Cortina, épisode 2, East Side
Après "Chamo" le flow, "Super Enduro", l'engagé.
Nos chemins se suivent, mais leur caractère varient, à l'image de leurs traceurs ?
J'imagine très bien ceux de Super Enduro, rustiques, aventureux et teigneux.
Forcément, à suivre un "arroyo" on finit par déboucher dans son passage sous "l'autovía".
A défaut d'esthétisme architectural, Benidorm offre au moins des décorations de "rotondas" aussi imaginatives que rafraîchissantes.
Un "chiringito" à Benidorm ?
Perdido ! C'est celui de "la buena vida", sur les rives de l'Algar, à Altea.
