Quelques heures de rab entre deux services et une folle envie de chemins, sans la dose de motiv’ nécessaire pour préalablement les escalader ? Y a deux solutions. La première consiste à prendre les remontées mécaniques et aller rouler dans le BikePark local, tout en sachant que les pistes préparées n’ont pas forcément la même saveur que les chemins naturels. Et la seconde, que l’on peut résumer en quatre lettres : LEVO. Oui, comme vélo, mais avec juste les deux consonnes inversées. Enfin, ce n’est pas uniquement une question de lettres. Il y a aussi une histoire de chiffres, non négligeable. Comme par exemple les 22.09 kg du bestiau, qui, à priori peuvent effrayer. Surtout si vous ne connaissez pas encore l’ami Brose « Trail Tune » et ses 250 Watts silencieux et linéaires. Et oui, en plus d’inverser les certaines lettres, il faut aussi accoler un « E » devant votre activité de loisir préférée, le Bike.
Le Specialized Levo est un E-Bike, je dirai même, le plus élégant des E-bikes actuellement disponibles. Décliné en roues de 29 pouces pour 2017, c’est désormais mon « nouveau meilleur ami ». Pas au point de songer à répudier mes fidèles High Tower ou SB5c, mais surtout pour en compléter leur utilisation les jours « sans » ou ceux qui ne comportent que 15 ou 16 heures, au lieu des 24 habituelles.
Voilà, le plus dur est fait. Passer outre les idées préconçues et, accessoirement, de la théorie à la pratique. Le reste est simple. Il suffit de choisir un itinéraire sans (trop de) portage, situé dans un rayon vous permettant d’être de retour pour le service de fin d’aprèm’ et disposant d’un réseau de chemins réputés « bikables ».
Trois heures à perdre, ou plutôt, à gagner, la 504Wh rechargée, le « sakaflotte » à demi rempli, un reste de pizza froide au fond du sac à dos et c’est parti pour un « petit » Pas des Moutons « express » ! Le même D+, environ 1100 mètres, le même kilométrage et le même nombre de coups de pédales que le Pas « pas express », quelques onces de sueur en moins et quelques kilowatts de sourire en plus.
Me souviens pas être monté les lacets menant aux Jeurs en sifflant. Ou alors, ça devait être dans une autre vie.
Mon nouveau meilleur ami. Enfin, plutôt, son cousin du magasin.
Le tour du bassin de compensation des Esserts, habituellement pour reprendre son souffle et retrouver des jambes.
Aujourd'hui, juste pour le fun.
Idem pour les lacets, forcément trop plats et parfois aussi ... trop resserés :-)
La Bleue des Grand Jeurs n'a jamais aussi bien porté sa couleur qu'aujourd'hui.
Il suffit d'y pédaler ... et de sourire.
Y a pas un raidard pour se mettre en travers..
... ni une bugne pour vous mettre en rogne.
Le D+ est tout à coup une notion très relative.
Beaucoup de verts et de Verte. Une vraie réunion d'écolos, dis donc.
Même le talus du sommet des Possettes (re)devient une simple formalité.
On passe d'un pays à l'autre sans même sans rendre compte.
Je suis une machine. Ah, pardon. Je suis SUR une machine.
Me souviens pas non plus avoir autant admiré le panorama sur cette portion d'ascension.
Le raidard final de Balme : faut seulment viser.
Tout le reste n'est que poésie.
La fin des pistes ? Encore une autre formalité. Décidément c'est la journée.
Croix de bois, Croix de Fer, c'est aujourd'hui loin d'être une à faire (peur).
On se serait bien arrêté chez l'acariâtre tenancière du bui-bui de Balme, mais on a même pas soif. Tant pis (pour elle).
L'ami LEVO, bluffant sur la piste, dans son véritable élément, le single (montant).
Tout ce que t'arrive à pédaler, il arrive à le monter.
Enfin, surtout si t'as un minimum le sens des trajectoires.
Même pas essouflé ! Enfin, si, un peu quand même. Puls' à 50% et batterie à 50%.. Match nul.
Changement de versant et changement de menu.
Le LEVO, dans sa nouvelle livrée 29/2017 est une machine à descendre.
Une fois l'appréhension du poids (supplémentaire) oubliée, y a plus qu'à plonger.
Un rail, qui, paradoxalement, sait aussi pas mal tourner.
Ah, du coup, je comprends mieux l'appellation : le Pas des Moutons.
500 paillassons bêlants et virevoltants imprévisiblement sont plus stressants que le pire des lacets.
Mieux vaut (toujours) garder un doigt sur le levier et un oeil sur la marée (mouvante).
La bergerie est en vue, mais ses pensionnaires d'un été, laissés à leur broutage conscienceux.
Ca rigole un max. Et ce n'est pas seulement une histoire de bananes.
Back Home d'un simple petit coup de Turbo.
Avec quelques trajectoires un peu plus tendues et quelques points de freinage un peu déplacés.
LE VOilà, le smiling bike !
Mais quel est donc de beau pays, pas en état d'urgence et, désormais, à portée de roues.
Carraye ! BanzaÏ ! C'est un peu pareil !
Juste un doigt de frein au moment d'admirer Trient.
Quand les Tseppes sont passées, c'est qu'il est temps de songer à plonger.
Du lacet à la Valentino, en forme de goutte d'eau.
A chaque vert sa coiffe mauve. Epilobes et pilote.
En 2016, le 29 ça vous gagne.
Avec ou sans "E".
Un chemin, un col, une vallée. Tout y est, y a rien à jeter.
Le LEVO n'est pas sectaire. Il aime tous les pourcents, ceux qui montent, comme ceux qui descendent.
Et même ceux qui tournent.
The Green Machine.
Ni fatigués, ni assoiffés. Mais faut bien faire vivre les troquets du coin, surtout quand ils vous autorisent à parquer gratos.