Surpassé en authenticité par son lointain cousin, le Restipass, distancé en kilométrage et en dénivelé négatif par son voisin de palier, le Nanztal, surclassé en inhospitalité et en isolement par son petit frère, le Rappetal et dominé en « grandiosité » par son camarade de jeu du versant nord de la vallée de Conches, l’Aletschgletscher, le Saflisch reste le Saflisch.
Incontournable !
Lovées entre l’aridité minérale des contreforts ocres et chauds du petit massif du Bättlihorn et l’agressivité sombre et acérée des pics faisant office de frontière naturelle avec l’Italie, toute proche, les douces rondeurs de ce vallon suspendu, à l’ambiance surannée, à travers lequel sinue l’un des plus divins sentiers valaisans « bikable », s’élevant au-dessus des fatidiques 2’500 mètres, agissent, saison après saison, comme un puissant magnétisme naturel.
Impossible de se priver, plus de deux ans d’affilé, d’une petite escapade « saflischienne ».
Il n'y a pas d'itinéraire ambitieux sans petit déjeuner copieux.
Le "talus" de Rosswald, droit dans le pentu et directement dans le vif du sujet.
Papotages d'un nouveau vendredi matin en chemin.
Stafelalpe Rosswald ! Prochain arrêt, Ze Binne, un col et une vallée plus loin.
Les yeux à peine ouverts, faut déjà les refermer. La faute à des bébés mélèzes malicieux et joueurs.
Rosswald Runderweg, le plus délicieux et panoramique moyen de s'élever de quelques hectomètres, sans pousser, ni porter.
Sans pousser, mais pas sans lutter.
Souvent en selle, jamais loin du taf.
Le Sud, pour une fois, ne nous fait pas rêver.
Pas plus que la remontée de la "bleue" de Fleschboden...
... puls dans le rouge et mollets douloureux.
On rentre dans le Saflischtal comme on entre en religion...
... les yeux émerveillés et le coeur qui cogne.
Chemin faisant ... et à faire, au moins une fois dans une vie de VTTiste.
Pas un chat à l'horizon, juste trois moutons ...
... et une marmotte statufiée.
Pile, quelques 4'000 tous plus célèbres les uns que les autres.
Face, un simple chemin, comme même dans nos rêves les plus fous, on n'ose en espérer l'existence.
Au royaume du sillon profond, le pâturage voisin est roi.
Un étroit et délicieux ruban de terre "bikable" perdu dans un univers pentu.
Déjà sur la lune ? Je ne pensais pas avoir fait autant de D+.
Duo de 29" agiles pour un col magique.
L'instant charmant où la gravité reprend le dessus.
Début d'aprèm' en pente douce (et descendante).
Y a plus qu'à se laisser glisser ... et apprécier.
Et aussi, parfois, à remonter.
Ombres et lumières sur un univers blanc et vert.
Aux portes de l'Italie, toute proche, avec, juste un mur, à franchir.
Aux verticalités abruptes, nous préférons les rondeurs verdoyantes et la douceur de vivre. A chacun ses valeurs.
Le papotage continue, mais, cette fois, c'est du papotage avec vue.
Binntal ou Tibet ? Vu le nombre d'occupants chinois rencontrés, on doit encore être dans le premier nommé.
Furggerschäller, entre alpage perché et base militaire d'une autre ère.
Motivé ou désarçonné ? Qu'importe, le bonheur est sur le chemin ...
... et, parfois aussi, dans le pré, juste à côté.
De cols en crêtes, mais toujours, dans la même vallée.
A défaut de chemin, il suffit de suivre les balises ...
... et de s'agriper sur les crampons amont de ses pneus.
Quand on sait d'où l'on vient, généralement, on sait aussi où l'on va !
Voir Conches et plonger...
... vers les abîmes du mystérieux et attirant Binntal.
Quand les mots deviennent superflus.
Départ (en apnée) pour Saflischmatta. Les Hope et Magura vont chauffer.
Beaucoup de gaz, beaucoup de pourcents ...
... mais un chemin plus conciliant que sa déclivité ne pourrait le laisser penser.
A condition de ne jamais le quitter.
Sauf en cas d'absolue nécessité.
Lacet sacré ou sacré lacet ? Peu importe l'ordre des mots, le mieux est de ne pas le rater.
Marches d'escaliers rabotées, mais déclivité toujours aussi exacerbée.
Changement d'étage et changement de jeu, Après l'usage de la verticalité, l'art du virage en appui.
Saflischmatta Downtown : ça rigole et ça fume un max.
Un centre ville aussi paisible que ses fiers locataires d'un été.
Si Saflischmatta n'a (vraiment) rien d'un mégapole urbaine, elle dispose quand même d'un réseau d'accès multi-voies.
Flagrant délit de "gorettage" d'épingles.
La plongée finale sur Ze Binn, soleil dans le dos et nez dans le guidon.
Passer du Binntal à la vallée de Conches, c'est un peu comme remonter le temps.
Mais c'est surtout redescendre la Binna.