Les semaines défilent, les sorties s’enchaînent et les « pass » passent !
Après le Gebidum, le Bistine, le Meid et le Resti, il était logique de retourner rendre visite au Saflisch, le « pass » probablement le plus « bikable » de tous les « pass » que j’ai eu la chance de fréquenter. Evidemment, à chaque « pass » correspond un « tal ». Après le Visper, le Nanz et le Ganter, le Turtmann, le Leuk et le Loetschen, quel bonheur de retrouver le superbe Saflischtal et son inséparable alter-ego perdu aux confins du Haut-Valais et du Val Divedro, le Binntal.
Et qui dit « tal » dit forcément « wanderweg ». Les yeux qui brillent et la langue qui va-et-vient sur des lèvres desséchées par le foehn, les symptômes ne trompent pas, les « wanderweg » du Saflisch sont à au diapason du vallon qui les enceint : beaux à damner n’importe quel saint que nos cousins du Haut s’évertuent à ressortir du formol pour en baptiser une « Kleine Kapelle »ou un « Kreuzweg » et « bikable » à en faire pleurer de rage le plus nationaliste des bikers colombo-british.
Retour sur piste et cap à l’Est.
Tôt, très tôt le matin, en route entre Rosswald et Stafel.
Une admiration partagée entre la beauté de la nature et le génie des hommes.
Notre variante du jour, destinée à contourner la rebutante ascension directe vers Fleschbode, fait la part belle aux chemins.
Le Rosswald Runderweg en version sherpa...
... ou selle à tout prix.
Une montée alternée qui ne diminue pas l’effort...
... mais qui le diversifie agréablement.
Mais qui dit piste, ne dit pas forcément pente plus douce.
Même certaines bleues finissent par se révéler trop pentues et mal pavées pour être escalader « on the bike ».
Retrouver le chemin du Saflisch reste toujours un grand moment.
Son profil en paliers...
... son itinéraire ondoyant...
... et son enivronnement aussi imposant que sauvage...
... en font un régal pour le bike et un bonheur pour les yeux.
Version tracteur...
... ou version plus « flow »...
... chacun y imprime son stlye...
... et chacun y trouve son plaisir.
Ciel échevelé mais sérénité communicative.
Si l’endroit est austère, sa beauté est pénétrante...
... et chaque détour révèle un paysage plus bluffant que le précédent.
A l’approche du col, le souffle chaud du foehn redouble de vigueur...
... pour nous aider à vaincre les derniers hectomètres ascendants.
L’entrée dans le Saflischtal, entre calcaire blanc et neige résiduelle.
Et au milieu coule un divin chemin.
Herbage jauni et appétissantes perspectives.
Quand la roue libre chante...
... et que le wanderweg déroule ses méandres...
... le biker danse.
Entre steppe et caillasse...
... le bonheur est définitivement sur le chemin.
Qu’il chevauche les moraines ...
... ou qu’il s'y enroule...
... le wanderweg du Saflischtal reste un « must ».
Et quand, par mégarde, on manque une intersection, il reste toujours l’option « dri ba »...
... pour en rattraper au vol la branche inférieure.
Tapis de cuivre et lumière d’automne.
Rouler sur l’or n’a pas la même signification ici qu’à Wall Street.
Le nez au vent et l’index sur les leviers.
L’automne en pente douce.
La plongée vers Alti Mässhitta débute sur un tapis herbeux...
... avant de révéler son caractère rocailleux.
Pom-pom girls naturelles ?
De délicieux, l’exercice devient peu à peu plus périlleux...
... abrupt...
... et piégeux...
... jusqu'à ce que le fond du « tal » nous redonne un peu plus d’horizontalité...
... sans pour autant nous priver d’un chemin supplémentaire.
Le Heiligrkeuz Express, à l’ombre des mélèzes...
... et les gaz en grand.
Les premiers signes de civilisation depuis Rosswald...
... mélangent authenticité des tavillons et modernité du store. Tout l'art de se protéger de la pluie et du soleil.
L’ancienne route du Binntal et les oeuvres du LandArt 2013 (http://www.landschaftspark-binntal.ch/fr/index.php)
Les plus artistes ne sont pas toujours ceux que l’on croit.
Spéciale dédicace pour François : la Suonen Gold, de l’eau de bisse et des herbes de montagne pour une bière que n’a sûrement encore jamais goûté ton gosier expert.