Même région, le Simplon, autre col, un peu plus à l’Est, et autre bike. Trois jours après le Nanzlicke, même battement que la saison dernière, nous sommes (re)partis à l’assaut du Saflischpass avec le Levo cette fois. A priori, s’il y a bien un « Pass » qui doit bien passer en « assisté » ça doit bien être cette porte d’entrée, ou plutôt cette lucarne de toit, donnant accès au mythique et sauvage Binntal.
Un petit matin humide et cotonneux, au départ de Rosswald, dernier village habité sur notre chemin, et un vallon isolé, terre de loups, à traverser pour retrouver une « presqu’ile » de civilisation, Ze Binne. Si l’équation ne comportait pas d’inconnues, sa résolution ne semblait pourtant pas hyper motivante, au sortir de la petite télécabine de Ried-Brig. C’est avec le nez sur le guidon et la tête enfoncée dans les épaules que nous avons pris la direction du Bergwasser, puis du Rundweg initial. Bonne décision, puisque la météo n’a ensuite cessé de s’améliorer au fil des heures et des kilomètres parcourus.
Rosswald et son fameux raidard de départ. (Presqu')une simple formalité en Levo.
Du coup, on décide d'en rajouter une couche, avec son voisin supérieur..
... histoire d'aller admirer le Ganterbrücke d'un peu plus haut.
Le Gibjeri Bergwasser en ouverture de session. Ou comment vérifier "in-situ" l'effet de la caféine matinale sur la concentration des pilotes.
Premiers rayons de soleil sur les chardons de Stafel. Cette journée gagnerait-elle à être connue ?
Se hisser jusqu'à Fleschboden via le Rosswald Rundweg n'est jamais une sinécure, même en "assisté".
Levé de brumes matinales sur notre objectif du jour. Cette fois, c'est sûr, cette journée gagne à être connue.
Avec le Levo, la redoutable ascension des pistes de ski prendrait presque des allures de visite panoramique.
Presque, j'ai dit. Parce que la partie finale demande quand même une grosse contribution humaine et une concentration de tous les instants.
Alors forcément, après ça, le retour sur de l'herbe en pente douce est unanimement apprécié.
Folluhorn, Fülhorn, Huwetz, puis Bättlihorn : le bohneur est définitivement sur le flanc.
Autre petit bohneur, la rencontre avec une joyeuse troupe de marcheurs en provenance d'Alpe Dèvero. La convivialité sur le chemin est trop rare pour ne pas être relevée.
Terre glaise et limon fin crissent sous le crampon. Vu son dévers, ce tronçon de chemin doit être beaucoup plus périlleux sous la pluie.
C'est bon, Jeff, le "walking-mode" fonctionne à nouveau très bien. Je vais essayer de ne plus le casser.
L'épaulement du Simplon en fond et le Saflisch Rundweg en ami qui ne vous veux pas que du bien.
Les 2'563 mètres du grand basculement sont désormais à portée de roues.
Sur un itinéraire aussi "bikable", le Levo, forcément, excelle.
Le fameux "S" qui sonne le départ de la descente vers le Binntal.
Soleil retrouvé et plaisir de "carver".
Ondulations concertées, chemin et névé.
Welcome Back To Binntal !
Balises éphémères et divin chemin.
Même la succession de petits névés ne parvient plus à nous arrêter.
Haut-plateaux andins VS roulez près de chez vous. Vu mon niveau d'espagnol, le choix est vite fait.
Le bonheur du pré reste une valeur sûre, surtout quand ce dernier est si bien entouré.
Trouver son chemin dans ce dédale de sillons ? Pré forever.
Le passage le plus technique de cette mythique traversée. Pas vraiment de quoi affoler mes rares neurones encore en état de marche.
Changement de montures ? Reste à convaincre ces charmants jeunes bovidés à nous laisser grimper sur leur dos.
En trois toits et une petite église, Furggerschäller s'insert (dans son paysage de carte postale).
Breithorn, here we are (again)
Pour ceux qui espéraient gagner le Binntal uniquement grâce à la gravité, c'est pas gagné.
Jusqu'à la croix de Hola, le wanderweg n'en finit pas d'onduler...
... mais aussi d'offrir quelques coups d'oeil assez bluffants.
Cette fois, plus moyen d'aller droit devant soi. Va falloir choisir son versant.
Et, vu les apics du côté Nord, ce choix n'a rien de cornélien.
5, 4, 3, 2, 1, attention ça va basculer.
Deux doigts de frein et le coeur bien accroché.
En cas d'excès d'optimisme, ne pas trop espérer se raccrocher aux branches des arbres.
Quand Dame Nature hésite entre couleurs vives et palette chaude, c'est que la fin de l'été est annoncée.
Flagrant délit d'abandon de sillon trop profond.
L'eau AOC de Saflischmatta et ses vertus (désaltérantes) reconnues jusqu'au fin fond du Binntal.
Suivre la crête ou le fil jaune ? Tout est dans le choix de la ligne.
Vous allez bien reprendre une petite lampée de sauce forestière ?
Si vous insistez, alors oui, mais pas qu'une petite.
La buvette éphémère du Twingi LandArt 2018. L'endroit rêver pour déguster un petit café tout frais moulu.
Fond de gorge austère et dernière lumière. La force d'un cliché réside souvent dans le contraste.
BTBWA (Back To Brig Without Asphalt) - Section 1 : le Grengiols-Bister Full Straight On Trail.
BTBWA - Section 2 : le tortillard de Mörel. Un must !
BTBWA - Section 3 : le Rottenweg Mörel Wasserkraft - Obers Matt
De bugnes en bugnes on va bien finir par retrouver Brigue, non ?
BTBWA - Section 4 : le Bitsch-Bahnhof coincé entre Rhône et route.
Du treillis d'acier, mais toujours pas d'asphalte.
Oui, mais là, ça compte pas, c'est du goudron jaune.
Brig Bahnhof : la boucle est bouclée et bien bouclée.
Ah, non, pas tout à fait. Si c'est une rame dernière génération, je rentre sans quitter la selle.