A travers l’étroite fenêtre de notre chambre, on ne voit que du gris. Brouillard orographique ou effluves d’une première soirée trop arrosée au bar l’Hospice ? Un peu de caféine et quelques céréales plus tard, nous avons la réponse. Les antiques pavés du Stockalperweg sont toujours aussi vicieux et humides, mais le soleil inonde désormais les sommets. On aimerait prendre le temps d’apprécier ce petit jour contrasté et technique, mais notre pote JP nous attend déjà du côté de Rosswald pour la suite du trip.
Nos jambes sont lourdes, notre esprit encore absorbé par les charmes des hauteurs du Simplonpass mais la remontée initiale des pistes de Rosswald toujours aussi « casse-pattes ». L’attaque du Saflischpass, d’Ouest en Est reste un morceau de choix pour tester la motivation de l’incontournable matin du deuxième jour. Incident technique, muscles durcis, sourires crispés, rien n’y fait. L’arrivée sur le sommet du Saflisch et la perspective de la longue traversée vers le Binntal rallument instantanément nos regards fatigués. Le sac à dos devient plume, la sueur miel et le single si appétissant qu’on y croque aussitôt à pleins crampons.
Il est 8h00 et quelques nappes de brouillard sur le col du Simplon.
Avec le Stockalperweg et ses pavés humides comme digestion du p'tit déj, vaut mieux avoir rapidement les yeux en face des trous.
Si les premières passerelles sur la Taferna sont plutôt sèches et bien éclairées...
... il n'en va pas de même pour celles situées plus en aval dans la gorge.Lugubre, ça s'écrit avec un ou deux "G" ?
Stockalperweg - Episode 2 : poussière, roches et gaz en grand.
Balcon naturel sur la haute vallée du Rhône cherche bikers motivés pour remonter ses douces pistes de ski...
... voire plus si affinité, comme par exemple un filet d'eau fraîche lappé au vol.
Cap à l'Est.
A singletrack-land, le choix de la trajectoire et l'énergie du coup de pédale sont rois...
... sauf sur l'un des rares tronçons nécessitant d'avoir recours à la technique chère aux fameux sherpas du Binntal.
De plus en plus loin de sa Gironde natale, mais pas encore tout à fait au paradis.
C'était quand déjà notre dernier concours du premier nuage ?Pas en juillet de cette année, c'est certain.
Maudit contrejour qui empêche de distinguer banane et blancheur éblouissante du 32 dents.
Danse avec ton bike...
... pour rester en selle sur un chemin devenu localement rétif au pédalage relaché.
Les premières gelées ont déjà repeint l'herbe des hauts pâturages.
Tandem de mains trop heureuses de franchir le Saflischpass.
Une première partie de descente digne d'un Super-G de coupe de monde à ski...
... avec en prime, la vue sur la quasi intégralité des réjouissances à venir.
L'agglomération Binntaloise et sa notion (relative) d'habitat dispersé ?
Ici plus qu'ailleurs, une simple chaîne de montagnes nous sépare des meutes de loups transalpins.
Pas de Breithorn au programme de notre millésime 2012, mais une plongée en apnée en direction des profondeurs insondables du Saflischtal.
Insondables certes, mais désservies par un fort sympathique wanderweg.
Quand la couleur des pâturages se confond avec celle de l'or blanc, c'est que l'automne a déjà commencé son règne.
Adret VS Ubac : plus la saison avance, plus le premier devient lumineux et accueillant et le second, sombre et austère.
Comme nous nous enfonçons vers le Saflischbach, notre chemin pique du nez...
... au point d'engloutir les bikers aventureux dans ses méandres de plus en plus profonds.
Oh le méchant droit, tout en dévers, avec sa réserve de cailloux mal placés.
Quand la blanche caillasse prend le pas sur la terre meuble et ocre, c'est que le prochain "bach" à traverser n'est plus très loin.
Le coup du fil de clôture rabaissé brusquement est l'arme absolue contre le biker trop pressé.
Heiligkreuz Express.
Faire autant d'efforts pour accéder au Binntal, et le fuir aussitôt, de peur qu'il vous engloutisse définitivement.
Quand deux créatures, l'une du Loetschental, l'autre du Binntal, se rencontrent, il y a forcément quelques affinités...
.... jusque dans le partage de leur boisson favorite.
Dernier chemin du jour, mais aussi premier d'une belle brochette de Gomser Wanderwege à venir.
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