Toujours pas le moindre flocon à l’horizon de ce désespérant décembre, et, conséquence prévisible, pas de Noël blanc à se « carrer » sous des semelles pourtant fartées avec soin.
Alors quoi ? Une seule couche de neige vous manque et tout est dépeuplé ?
Pas vraiment, parce qu’en y réfléchissant bien, Dynafit et Shimano, ne sont que des cales, carres et crampons, que des moyens d’accroche, roues et spatules, que des interfaces avec l’élément naturel disponible. Alors, plutôt que de se morfondre sur un rendez-vous annuel désormais quasiment toujours manqué, autant s’adapter et en profiter. Profiter, par exemple, de ce que ce dernier mois de l’année sait dispenser sans compter, du soleil aussi radieux qu’indéfectible. Profiter aussi, de son corollaire peut-être le plus paradoxal, l’incroyable inversion des températures en altitude. Profiter encore et toujours de ces divins chemins parfaitement asséchés et débarrassés de leur végétation masquante.
Mais, pour pouvoir le faire, il faut disposer, à la fois, de contrées préservées de l’envahissant stratus hivernal et de versants bien orientés pour capter le très oblique ensoleillement propre à cette tardive période de l’année. Luxe ou mérite suprême, c’est exactement ce que notre beau Valais offre. Un vaste adret bien exposé et des barrières naturelles capables de retenir le plus « collant » des visiteurs hivernaux loin de son Rhône, moelleusement contenu sur son plateau « chéri ».
« Faute de grives, on mange des merles … et, en attendant la neige, on s’empiffre de pavés et de poussière ».