S’il partage pas mal de caractéristiques avec feu the Brazilian, démarrage en téléphérique, proximité avec la vallée du Rhône, point culminant filtrant avec les 2’500 mètres et 2 gros km de D-, le Bolivian conserve quelques aspects qui le singularisent de son cousin « épilé ». Pour la partie montante, 1400 mètres de D+ à s’enfiler dans le mollet et, pour la descente, une succession de chemins sobres et (encore) peu fréquentés (ceci explique peut-être cela).
Deux « gros » itinéraires VTT aux spécificités comparables, l’un encore relativement peu couru, car peu connu, l’autre définitivement rayé de la carte, victime de son succès pour avoir trop souvent fait la une des revues spécialisées.
Moralité : pour rouler heureux, roulez cachés !
Alesse c'est d'abord Champex, mais c'est aussi son Au. Et pour joindre le premier à la seconde, il y a une longue ascension qui pique un peu les jambes.
A partie de l'Au, c'est pas que ça soit moins dur. C'est juste qu'on échange une (interminable) piste contre un (divin) chemin.
Maitre JP dans son exercice préféré.
Un art de remonter les chemins digne d'un saumon d'Alaska.
L'oeil vif et la nageoire, pardon, le mollet, alerte.
Pour d'autres, l'exercice n'a rien de vif, ni d'alerte. Juste dur, voire très dur, deux jours après avoir avaler pratiquement 2'000 mètres de D+.
La Tourtse, panorama d'exception et chemin légèrement plus conciliant.
On ne va tout de même pas se priver de remonter en selle.
Surtout que la vision de la pointe du Diabley redonne du tonus aux jambes fatiguées.
Les Swiss Highlands n'ont pas grand'chose à envier à leurs cousins Ecossais. D'ailleurs le Orange semble parfaitement dans son élément.
Au point qu'il faut parfois le retenir pour pas qu'il gravisse la dernière côte, tout seul, comme un grand.
Changement de versant, changement de commune et changement d'amusement.
On rentre dans Fully, l'oeil aux aguets et le pilotage précis. Ou alors, on n'y rentre pas, on y chute.
Ceci dit, si ce premier contact est plutôt mal pavé, côté épingles c'est tout de suite plus ouvert, voire accueillant.
Une toiture rouge adossée au rocher. C'est sûr, on ne s'est pas trompé. Si c'était le contraire, il faudrait s'inquiéter.
Oui, c'est tout droit... mais pas tout de suite.
On va quand même prendre le temps de faire un petit crochet par la cabane.
Et maintenant, le Creux de Zéman nous attend.
Ca débute un peu rugueux, histoire de décourager les indécis...
... mais ça prend rapidement des allures de tapis volant...
... avec une vraie science du tournant.
Quand le chemin est tiré (à quatre épingles), il faut le boire, ou plutôt, l'avaler.
Ca aurait pu être cul sec, s'il n'y avait pas cette unique épingle pour gâcher la fête.
Au royaume des falaises, les fond de combes sont souverains pour les chemins (à bike).
Et d'ailleurs, ça roule rudement bien, même s'il faut parfois tortiller du popotin pour garder le bike sur le droit chemin.
Chalet Neuf : des cantiques qui intriguent plus les génisses qu'ils ne nous incitent à faire une pause.
Hautes murailles et fonds de vallons.
Quand le Nant de Luymène rejoint Fontaine Froide ...
... c'est qu'il est temps de changer de rive pour rejoindre une autre Au, celle d'Arbignon.
Le toboggan de Collongesse, incroyablement enivrant mais aussi légèrement usant pour les plaquettes fatiguées.
Un sens des trajectoires particulier, mais une motivation de tous les instants.
Enfin, question ligne idéale, y a encore pire ... Ou pas.
Pourquoi les baliseurs insistent-ils tant pour n'indiquer que le sens de la montée ? Peut-être parce qu'ils n'ont jamais fait de bike...