Quand un appel téléphonique vous réveille en plein sommeil, généralement, c’est pour vous annoncer une mauvaise nouvelle. Mais parfois, même si vous êtes loin de faire (exceptionnellement) « grasse mat », c’est aussi pour vous inviter à aller rouler. Et dans ces cas-là, il ne faut pas vraiment réfléchir (pour ceux qui savent le faire au saut du lit), mais juste dire « oui, j’arrive ». Après, il y aura toujours assez de temps pour décoller les paupières, mettre un peu de carburant dans le « moteur », refaire les niveaux du « camel », choisir un bike qui s’ennuie ferme dans l’atelier et rejoindre l’empêcheur de dormir.
En fait le bike, c’est comme la fête. C’est encore plus sympa quand c’est improvisé.
Ceci dit, quand vous serez aux prises avec l’interminable ascension entre le Rû Neuf et le Tsa de Chaligne, sous le cagna de ce dernier jour aoûtien, si vous vous dites « pourquoi j’ai dit oui » ? Ou quand votre bike qui s’ennuyait vous sciera les épaules sur le court mais rude portage vers les crêtes de Tardiva, vous vous jurez qu’on ne vous y reprendra plus, rappelez vous que le délicieux « sentiero » de crête et le fameux duo « 2A-2B » vous feront de toute manière oublier toute la sueur accumulée dans la peau de chamois de votre cuissard et toutes les douleurs qui vous ont scié les jambes pour vaincre les 1200 mètres de dénivelé.
Col de Tardiva : c’est tard (pour décider d’y aller) mais, allez, on y va !