Après l’hiver le plus gris et neigeux, après le printemps le plus froid et humide, voilà le troisième juillet le plus chaud… depuis un siècle. 2013, année exceptionnelle, réunissant tous les extrêmes météo en quelques mois ou nouvelle norme, liée au « fameux » changement climatique, à laquelle on ferait aussi bien de s’habituer ? L’avenir le dira, mais s’il est parfois difficile de profiter de la pluie en excès, le soleil surabondant ne fait lui, généralement, que des heureux.
Avec un manteau neigeux qui n’en finit pas de nous barrer l’accès aux randos dépassant les 2’500 mètres d’altitude, nous avons simplement choisi de décaler notre calendrier d’une saison. Les randos dites d’automne, en juillet et en août, et, espérons-le, les randos estivales, pour septembre et octobre. Du coup, la sympathique boucle, St-Rhemy-en-Bosses / St-Rhemy-en-Bosses, en passant par le col… de St-Rhemy, se retrouve programmée le jour de la fête nationale suisse. Je ne vous cache pas que l’idée de commémorer la soi-disant cohésion nationale en allant rouler chez nos cousins « autonomistes » valdotains me plaisait assez. Tant pis pour les festivités qu’on aurait pu partager avec nos chers con-citoyens d’outre rideau de pommes de terre poêlées, tant pis pour les feux d’artifice qu’on aurait pu allumer en commémoration du regroupement initial des « primitifs » du berceaux con-fédéral et tant pis pour les beaux discours politiques creux et long comme un été entier sans nouvelle votation de solidarité avec tous ces citadins pour qui l’arc alpin devrait rester une vaste réserve naturelle avant tout destinée à assouvir leur besoin hebdomadaire de montagne, si possible motorisée, et d’air pur. En ce jour qui ne représente désormais plus rien pour moi, que mon esprit a apprécié de crapahuter dans la poussière de ces chemins d’un Val d’Aoste fier et autonome.
Voilà pour le coup de gueule d’un jour traditionnellement joyeux.
Vive le Valais et bonne fête à tous ceux qui croient encore en l’avenir de cette confédération helvétique jadis douce, respectueuse et solidaire.
Quand le matin commence directement par de l'abrupt et de l'étouffant, son premier chemin n'est pas forcément que divin.
C'est quoi ce pont ? Merde, alors, j'suis encore au boulot ?
Les ruelles pavées de Marcellinaz Down Town : du bonheur saupoudré des permières gouttes de sueur d'une nouvelle journée caniculaire.
Diamètre de roues différents, marques US concurrentes, mais même brevet pour une suspat' arrière pas loin d'être la plus aboutie du marché.
La remontée de la piste de la Marmotte : panoramique mais exigeante en mollets...
... et fleurie comme jamais, à l'instar de tous les pâturages alpins en cet été béni des dieux.
La Fenêtre de Serena encore livrée aux névés récalcitrants : un bon indice pour programmer nos futures sorties d'altitude.
Quand le gruppetto musarde en papotant ...
... c'est que le futur Simplonpass Bike Trip 2013 se rapproche à grands coups de pédale.
Petite escapade panoramique loin d'une piste devenu interminable.
De crêtes en crêtes face à la muraille austère des Crétons.
Un petit bain d'eau saumâtre ?
Non, plutôt une agréable incursion dans la profonde Comba des Thoules.
Pas vraiment de chemin, mais un pâturage à l'herbe tendre et aux déclivités parfaitement "bikables".
Du sentier à vaches...
... des pâtures grasses en attente de leur museaux voraces...
et des fleurs comme s'il en poussait au fur et à mesure qu'on avance.
Plus la pente s'accentue, plus la partie de slalom s'élargit...
... mais toujours pas question de mettre pied à terre.
A force de pédaler...
... on finit par s'élever (proverbe Alpavistien) ...
... à condition de bien viser entre caillasse glissante et petits marécages avaleurs de roues.
Les égyptiens ont leurs pyramides, les valdotains, les Aiguilles des Ceingles.
Et un petit névé, juste là pour nous empêcher d'accéder au Col de St Rhemy en selle, ça vous dit ?
Perdu, le névé ne nous a pas arrêté, mais le délicat et rocailleux dévers final, si.
Et hop, encore un col de franchi.
Et pas le moins panoramique de la saison, loin s'en faut.
Sur nos monts, quand le biker...
... même si c'est pas vraiment nos monts à nous, quel bonheur d'y rouler dans la fraîcheur retrouvée avec l'altitude.
Pour les ignares, un col ça a forcément deux versants...
... et celui du St Rhemy, exposé à l'Est, dispose d'un single à damner un moine de l'hospice du Grand St Bernard.
A condition de garder en permanence un doigt sur les freins...
.. et un oeil sur son tracé tortueux.
Deux bikers sur un versant.
Flagrand délit de "gorettage" d'épingle.
En même temps, depuis que je roule en 27.5, je suis aussi devenu un adepte du chemin le plus court entre deux points séparés par un lacet.
Est-ce que les ingénieurs de Maxxis ont pensé à l'adhérence latérale de leurs pneus sur la neige fondante ?A voir les traces des premiers passages, je dirai non.
Toujours beaucoup de vert et des torrents encore jamais vus en trois saisons de fréquentation du St Rhemy.
Remplissage de sakaflotte pour les uns et bain de pieds programmé pour les autres.En même temps, si tu roulais pas en 26", tu garderais les pieds au sec.
Ducat' man en action.
Tiens, des névés mouvants et bêlants.
Le Barasson Express : une entrée en matière toujours aussi caillouteuse...
... mais un tracé toujours aussi panoramique.
Chemin à flanc VS ruban de béton en fond de vallon.Pour le boulot, on peut discuter, mais pour le bike, y a pas vraiment photo.
Ecrasée de chaleur et localement piégeuse : une longue transition faite d'une multitude de petits bonheurs.
Le jour où Schwalbe saura faire des pneus résistants, les poules auront des dents et moi je n'aurai plus les doigts couverts de latex liquide....
Dernière désescalade finale...
... avant l'ombre bienfaisante des pittoresques murs de pierre des ruelles de St Rhemy.
Un amas de bikes pour quelques gorgées de nectar frais et houblonné.Le bar de l'hôtel suisse : une halte incontournable malgré une appellation qui ne me fait plus vraiment rêver.