Envisagée comme une petite escapade automnale dans le but de compléter la mise au point d’un potentiel tour du Grand-Combin « grand public », en quatre étapes, notre sortie dominicale dans le Val d’Aoste voisin s’est révélée beaucoup plus ardue que prévu. A la recherche d’un itinéraire praticable entre Etroubles et Courmayeur, nous sommes partis à la découverte du Col Serena sans trop savoir où nous allions poser nos crampons. Sur le papier, l’ascension des 1’000 mètres de dénivelé entre St-Rhémy en Bosses et la Fenêtre de Serena semblait tout à fait réalisable pour des VTTistes quelque peu aguerris et motivés. La réalité du terrain a, une fois n’est pas coutume, démenti les présuppositions des cartes topo.
L’entrée en matière entre la station inférieure des remontées de Crevacol et le petit alpage d’Arp du Bois est certes très pentue, mais parfaitement négociable « on the bike » avec un minimum d’entraînement et une bonne dose de volonté. La suite, par contre, se révèle beaucoup plus délicate à proposer à des bikers peu enclins au portage. La quasi intégralité du chemin pédestre menant au Col Serena est impraticable sur le vélo et compliquée à gérer en poussage, plus en raison de son revêtement très caillouteux que de sa pente, localement moins abrupte. Sans portage, point de salut ! 500 mètres de dénivelé, vélo sur le dos, restent un challenge que des bikers peu accoutumés à cet aspect du bike alpin, risquent de trouver assez amer. C’est malheureux parce que le versant sud du Col Serena regorge de prairies à travers lesquelles le chemin pédestre est un vrai régal à dévaler. La descente du Vallon de Vertosan, même si elle ne conduit pas directement sur Courmayeur, reste un itinéraire parfaitement envisageable pour un projet au devenir désormais incertain.
Premiers coups de pédales valdotains sous les dernières brumes matinales.
Un début d'ascension très sélectif : le petit peloton s'allonge selon le rythme propre à chaque biker.
La Combe di Merdeux, Tête de Crevacol et Mont Bortsalet : recueil de noms à la poésie fleurie pour un panorama toujours grandiose.
Arp du Bois : joyeux éparpillement de bâtisses abandonnées ou rénovées.
Plus ça monte (altitude), et plus ça monte (pente).
Dernier regard sur la galerie couverte menant au tunnel du Grand-St-Bernard.
Notre bonheur est désormais dans le pré.
L'image est trompeuse : les tronçons roulables de la combe du col Serena sont denrées rares, donc unanimement appréciées.
Quelques langues de verdures nous offrent l'opportunité de quitter l'omniprésente caillasse et de rester en selle quelques minutes supplémentaires.
Rouler ou pousser ? Faux choix puisque dépendant uniquement du niveau de chacun. L'important reste de progresser vers notre but : la Fenêtre de Sereina.
Les derniers mètres en selles sont les plus difficiles mais aussi les plus gratifiants.
A partir de 2200 mètres, la pente réduit à néant tout espoir de rouler, alors que l'abondante caillasse dissuade tout poussage. Une seule alternative, pas forcément du goût de tout le monde : le portage.
Le vaste pierrier sommital. Les sherpas professionnels redescendent pour apporter leur aide et leurs épaules aux sherpas occasionnels.
Col de Serena, 2547 mètres. Conciliabule dans la douceur d'un soleil désormais bien présent, pour décider de la suite des opérations.
Résultat des délibérations : nous allons scinder notre petit groupe en deux, direction Morgex pour les uns et retour vers St-Rhémy pour les autres.
Les choix sont faits, mais le versant sud du Col de Serena est trop tentant pour qu'un seul participant ne se prive de son tronçon en single-track jusqu'à l'alpage de Rantin.
Les circonvolutions du sentier ou la douceur des herbages : notre itinéraire propose, les bikers disposent.
Le versant sud du Col de Serena, royaume de douceur et de prairies, contraste singulièrement avec son pendant nord, dédié à la caillasse.
Planaval, le Bec d'Aouille et l'alpage de Rantin.
L'heure de la séparation : direction Planaval, puis Morgex pour les uns, nouveau stage de portage pour remonter au Col Serena pour les autres.
Le second passage du Col de Serena, à l'envers, est beaucoup plus gratifiant que le premier : intégralement On The Bike
La descente vers l'Arp du Bois est certes cassante, mais finalement plus roulable que prévu, à condition de choisir le sentier ou la prairie selon les tronçons.
Un retour vers St-Rhémy plutôt ludique, pour les sacrifiés de la récup'.
Quand le chemin s'évanouit, il reste le pâturage et ses jalons naturels à l'usage du randonneur égaré.
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