Fleuron de la nouvelle politique touristique de la commune de Fully, son célèbre « Portail » devient, saison après saison, grâce à la nouvelle cohabitation prônée entre marcheurs et « bikers », un des itinéraires les plus « hype » de la région du coude du Rhône. Evidemment, son exceptionnel chemin en balcon, sous les vertigineuses falaises du Grand Chavalard est un atout de taille, mais la variété des autres sentiers proposés, d’abord pour l’ascension, via la cabane de Scex Carro et le chemin du Demècre, puis pour la descente, via les alpages de Lérié, Lousine et Randonnaz, et ensuite, les villages de Chiboz et de Buitonnaz, sont également des mets de choix à se mettre sous le crampon.
Des mets de choix, oui, mais composant au final un menu particulièrement copieux, en considérant l’itinéraire de Fully à Fully sans passer par la case téléphérique de Dorénaz, fermé pour cause de révision. Voilà un nouveau 2K à rajouter à notre collection des dénivelés positifs 2022, mais celui-là, affronté sous le signe du « cagna » de ce début juillet alternant canicules et journée orageuses avec autant de rapidité que de désordre.
Après les 1500 premiers mètres de dénivelé avalés sous le « cagna », le bonheur est dans le pré, mais aussi « drè dans le pentu »...
... pour contourner la cabane du Scex Carro sans avoir à mettre pied à terre.
Il n'est pas vraiment midi, même si on commence à avoir la « dent » ...
... dans la chaleur désormais étouffante et face à la déclivité de plus en plus prononcée.
Du coup, le fameux défilé rocheux qui marque l'arrivée au premier palier de l'ascension est unanimement apprécié.
En revanche, le très exigeant « S » de l'alpage de Malève, est abordé, non pas avec résignation, mais avec raison et abnégation.
Raison qui ne dure jamais très longtemps, pour les « affamés » avec qui je roule. Dès que la pente devient à peu près raisonnable, le retour en selle est au programme.
Le dernier lacet ascendant, face à son altesse, le Mont-Blanc.
Et la suite se passe à flanc ...
... mais toujours face à un panorama assez ébaubissant.
Le premier tronçon plongeant de l'itinéraire est unanimement apprécié ...
... même si le chemin du Portail déroule plutôt son ruban de terre sous le signe de l'horizontalité.
Tout proche du Portail, mais encore sur le « mauvais » versant.
Sieur JP posant fièrement devant « SA » montagne : le Grand Chavalard.
Difficile de rouler et d'admirer. Surtout sur un chemin aussi étroit.
Le moment du grand basculement : de Dorénaz vers Fully, mais aussi d'ubac en adret. Et vu la chaleur, ce n'est pas forcément la meilleure nouvelle de la journée.
« Ridge Trail » (chemin de crête) par excellence !
Mais surtout chemin déversant par nature.
Au Portail tout tient un peu par la peur de glisser en direction de la plaine : la fameuse arche granitique, mais aussi les pneus des VTT.
Finalement il faut passer la Lui Desande pour retrouver un peu d'horizontalité « moutonnante » mais néanmoins appréciée.
Le vert est dans le pré et son chemin (du Creux), tout tracé.
La dernière ascension de la journée : on entendrait presque voler les mouches au-dessus du Grand Combin.
La « Lérié Highway », extrêmement congestionnée pour un premier week-end de juillet synonyme de montée à la « colo » de Sorniot.
Congestionnée, mais toujours « fair-play ». Les mentalités et les comportements ont vraiment bien évolués. Pourvu que cela dure !
Le tortillard de Lousine, un peu mis à mal par les passages répétés du bétail, mais toujours aussi comestible, avec de la prudence et du doigté.
Et visiblement, le dit bétail n'est pas fan de grande gentiane. Surement trop amère pour les bovidés.
De Chiboz d'en-Haut à Chiboz d'en-Bas, c'est souvent « Dri ba ».
Tout le contraire du Buitonne Express, qui fait préfère l'horizontalité avant de se conclure dans l'exposé.
