Toujours dans la région de Grosseto, toujours sur la côte, après les « trails shapés » de Castiglione della Pescaia, nous sommes partis à la poursuite des « bandits », sur les « sentieri naturali » lovés dans les collines situées derrière le village perché de Scarlino. Eh bien, les « bandits » de cette petite bourgade, même s’ils ne disposaient pas de vélos, devaient être sacrément difficiles à débusquer sur ces itinéraires pleins de caractères, cachant discrètement leurs étroits rubans de terre et de roche souvent fixes, loin des regards indiscrets des « carabinieri » trop zélés.
Si tous les chemins tracés sur les flancs des Monte Stella et d’Alma ne sont pas à mettre sous toutes les roues, ils ont tous le mérite d’être naturels et bien répertoriés. Si vous finissez par vous retrouver dans le lit d’un torrent asséché, comme nous, c’est que vous l’aurez choisi. « Hard Line » et « Easy Line », même prononcés à l’italienne, ne sont pas des mots du dialecte toscan.
« Brainstorming » du jeudi matin ou courte pause, en vallée, avant d'attaquer l'ascension vers le village perché ?
250 mètres plus haut, Scarlino se réveille dans les premiers rayons de soleil.
Piétons (et vélos) sont ici les rois.
Après une longue transition, via la Strada Vicinale Scarlino-Trili, nous atteignons Bucca della Neve et l'entrée du 301, l'une des nombreuses noires du coin.
Une noire qui démarre tout en flancs et en « flow » ...
... pour le plus grand bonheur de certaines « bikeuses » peureuses.
A la croisée des chemins, on aurait aussi pu prendre « Carbonai ». Ou pas !
Rapidement, 301, la noire, commence à montrer son caractère ombrageux et son sillon ravagé.
Ca devient compliqué sans jamais être inaccessible. Il faut simplement choisir la meilleure ligne, et, quoi qu'il se passe, s'y tenir.
Si c'est la pleine période de récolte des châtaignes, c'est aussi l'heure de manger. Long retour sur Scarlino via la Strada Vicinale.
Scarlino, où la Vecchia Locanda ne semble attendre que nous. Et c'est réellement le cas.
Ventre plein mais mollets encore affamés, nous repartons à la chasse aux bandits de Scarlino.
D'abord à travers les murs du Rocca Pisana ...
... puis sur le redoutable « climbing trail » de Sasserelli.
Tellement redoutable qu'il laisse, localement, Patrik, notre affûté guide, sans ressources et sans souffle.
Pourtant à force de suer et de pulser, nous finissons par nous hisser à nouveau jusqu'à la Bucca della Neve.
D'où nous décidons de nous mesurer à la rouge de Rock'oh ... la bien nommée.
Du rocher, encore du rocher, toujours du rocher !
Fort heureusement du rocher souvent fixe...
... entrecoupé de quelques rares tronçons de terre pas vraiment meuble.
Imaginez la même photo avec la déclivité réelle, que l'APN ne rend pas, et vous y serez.
