« Chôtatai »

Après un mois d’avril jamais aussi froid depuis 30 ans, un mois de mai jamais aussi arrosé depuis 1864, un mois de juin continuellement orageux et « grêleux », et un mois de juillet exceptionnellement humide (dixit MétéoSuisse), on était en droit d’espérer que le mois d’août amènerait enfin un temps sec durable (au-delà d’une journée). Eh bien, c’est encore raté ! En 2021, les mois se suivent et tous se ressemblent, ou plutôt ne ressemblent à rien. La faute au fameux « réchauffement », pardon, « changement », pardon, « dérèglement » climatique.

Quand les mots perdent leur amarrage dans la réalité, en communicateur avisé, il faut savoir les faire évoluer. Mais, comme la communication (officielle en tout cas) n’est pas véritablement ma tasse de thé, je vais résumer la situation à ma façon : « Un temps de merde que personne n’avait vraiment su pronostiquer ».

Conséquence pour ceux et celles qui aiment pratiquer des activités de plein air, ce n’est pas facile d’enchainer les journées, ni même de les préparer, ne serait-ce qu’un jour ou deux à l’avance. Alors, il faut savoir s’adapter. Par exemple, accepter de renoncer à une grande et belle journée entre Anniviers et Turtmanntal pour se rabattre sur les chemins d’à côté (de chez soi). Ce qui, en soi, est loin d’être démotivant quand on a la chance d’habiter dans une vallée aussi bien desservie en matière de monotraces.

Les patois valaisans sont remplis de subtilités régionales, mais, si je peux me permettre une petite remarque à l’attention des baptiseurs des pistes du BikePark de Verbier, à ma connaissance :

« Alâ a chòta » signifie « se mettre à l’abri » et « Chèta-tè ! » Assieds-toi !

Alors, chapeau pour votre imagination ! Baptiser la bleue de la Tzsoumaz avec un mix de ces deux expressions, il fallait avoir une sacrée intuition, parfaitement adaptée à l’été (si, si) que nous subissons, à défaut de véritablement le vivre.