Si l’on en croit le très documenté blog de Météo Suisse , notre printemps 2023 est caractérisé par un défilé continu de « gouttes froides », un phénomène météo dont les modèles numériques peinent généralement à cerner la trajectoire. Du coup, comme vous l’avez sûrement remarqué aussi, nous sommes orphelins de soleil et cantonné entre 2 et 3° en-dessous de la norme d’un avril ordinaire, en ce qui concerne les températures et, revenu dans la moyenne, en ce qui concerne l’enneigement, au-dessus de 2’000 mètres.
Pourtant, ce ne sont pas tant ces « gouttes froides » météo que nous avons cherché à éviter, durant ce « long » samedi de bike, mais celles, plus « mouillantes » qu’une nième perturbation printanière tentait de pousser jusqu’en Valais, malgré l’obstination d’un foehn, une fois encore, salvateur.
Au menu de ce samedi gris, mais sec, 1500 mètres d’ascension sur le bel adret de Loèche, intégralement en chemins, ou plutôt en « wanderweg », jusqu’aux funestes névés nous interdisant l’accès d’Oberu, pour moins de deux petits kilomètres.
Enfin une belle journée de VTT, malgré un temps de cochon, ou plutôt, un PRINtemps de cochon.
Malgré 25 années de VTT assidus, de Finges, on n'en connaitra peut-être jamais tous les chemins.
D'ailleurs, l'Office Fédéral de la Topographie, non plus. A l'instar de cette sente discrète, mais très fréquentée par les équidés.
Faire du JP, sans JP. C'est évidemment compliqué, sauf en matière de photo, peut-être.
Notre Chemin de Croix démarre au cimetière de Leuk-Stadt. A tous les sens du terme.
L'ascension vers Brentjong, par Baronsachär, est encore plus exigeante que celle de Fröiwuplatz, un peu plus au Sud.
A la troisième station, tous nos voyants sont déjà dans le rouge.
Autre station, moins catholique, la Satellitenbodenstation de Leuk-Brentjong, redevenue suisse, mais qui peine visiblement à redonner un sens à ses antennes.
Une fois entré dans la forêt de Seewerwald, notre « Kreuzweg » ne se calme pas (en matière de déclivité), bien au contraire.
La petite chapelle de Thel, terminal du chemin de croix, sur lequel certains ont laissé un membre ou deux.
Une fois les 14 stations gravies, il n'y a plus de croix, mais il reste du chemin.
Et celui qui mène de Thel à Guttet, via Antilljugët, est un petit bijou à remonter en VTT.
Guttet Downtown... ou Uptown ? Difficile à dire, tant ce hameau perché est vite traversé.
Pré avec vue. Ou comment rajouter du bonheur à notre bonheur de biker.
1756 mètres (d'altitude) et quelques dizaines de centimètres (de neige) : ça commence à sentir les pieds mouillés et l'inversion de la déclivité.
Le « Wanderweg » qui plonge dans la vaste clairière de Sämsu démarre tout en pives et en racines....
... histoire de bien montrer tout le « feeling » que notre pilotage a perdu durant ce long « non-hiver ».
Sämsu et sa terre au pH acide font le bonheur de ses nombreux mélèzes, sauf peut-être de celui-ci, esseulé et, par conséquent, condamné à y être foudroyé.
Le « tortillard » de Chumme nous ramène tout en lacets vers Wiler et son emblématique antenne.
A force d'être roulée, la plongée sur Oberrotafen est chaque année pavée de plus mauvaises intentions...
... même si elle continue à proposer des panoramas « hors-normes » sur le bassin sierrois.
Que la minéralité y soit naturelle ou créée par l'homme, mieux vaut-il, autant que possible, éviter de s'y frotter, autrement qu'à l'aide de ses roues cramponnées.
Il est vite fait de confondre les chemins de Wiler avec ceux d'Erschmatt, sauf pour l'ami Jean-Louis, qui connait peut-être encore mieux que moi, tout ce que le Valais compte de sentiers.
La notion de « chemin » n'est clairement pas la même sur tous les versants des Alpes. Sur celui de Leuk, sentier rime souvent avec pan ardoisé...
... et lacet avec maille à tricoter.
Voilà un troupeau de paisibles « Black Angus » ravies de trouver son herbe aussi verte que celle de ses voisin(e)s, printemps arrosé oblige.
Ici, la ligne la plus « flowy » est facile à trouver. Il suffit de suivre le balisage peint sur le rocher.
Hohe Brücke, un pont ancestral et bien nommé.
Bon, on ne va pas s'attarder. En matière de stations et de pavés, pour aujourd'hui, on a donné.
L'entrée dans le « toboggan » du Stockweg de Radet : chaque année plus ravagée et plus instable à rouler.
Ses tronçons les moins mis à mal restent encore ceux en rocher, dans lesquels aucune roue n'est capable de creuser son sillon.
Ailleurs, les passages répétés de nos « amis shuttle-isés», le parcage des moutons et l'écoulement des eaux de ruissellement l'ont rendu, désormais, peu agréable à rouler.
C'est tellement vrai, qu'à la terre meuble ravagée, à chaque fois qu'on le peut, on préfère rouler le rocher.
Là, c'est sûr, avec 5 fils électrifiés, aucun mouton ne risque de s'échapper.
Et, même s'il un plus malin que les autres parvenait à le faire, faudrait il encore qu'il ait le sabot suffisamment sûr pour gérer tous les pièges que le chemin va, ensuite, lui réserver.
Quand Back to the Roots rime avec Back to the Rhône.