D’Albinen, nous en connaissons déjà un rayon. Point de rencontre de nombreux itinéraires VTT, le « plus beau village » de Suisse, nous voit souvent arriver depuis ses hauts pour transiter, parfois vers Inden, ou, plus généralement, vers Guttet. Mais, en tant que but de sortie, toutes nos ascensions vers Albinen avaient été, avant aujourd’hui, partiellement ou intégralement « routières ». D’où l’idée qui a germé pour notre première sortie 2024 « de plaine » : rejoindre ce village perché uniquement via des chemins.
Une idée peut-être saugrenue, mais une idée désormais envisageable grâce à l’avènement du « E-bike ». Alors, oui, il faut encore et toujours pédaler. Oui, il faut beaucoup « pulser ». Oui, il faut régulièrement se remobiliser et toujours rester motivé. Mais, au final, « OUI », Albinen est bel et bien accessible « only by trails ».
Et un bonheur ne venant jamais seul, pour regagner la plaine nous avons découvert deux étonnants et inédits « Wanderweg », grands adeptes de tricot, les tortillards de Tschingere.
Une belle journée quasi estivale proposant un parcours de 33 kilomètres doublement inédit et intégralement en « trails ». Voilà de quoi donner le ton à une nouvelle saison qui ne demande maintenant qu’à être roulée, y compris à la montée, malgré la multiplication des « shuttlers » qui se disputent clients et itinéraires descendants, un peu partout sur les chemins du Vieux-Pays.
« Drè dans l’pentu » et « Drè dans les lacets » : un démarrage bien choisi pour un échauffement bien pensé.... Ou pas !
Si le premier des 6 lacets surplombant la route du Simplon reste chaque année un challenge, ses cousins de l'étage supérieur font preuve d'un bien meilleur caractère.
Il existe plusieurs itinéraires pour traverser Finges loin de son ruban asphalté, mais le « non chemin » des berges du Rhône reste toujours un met de choix à se mettre sous le crampon en début de saison.
Une fois le « raidard » du cimetière de Leuk Stadt avalé, l'entrée dans le Kreuzweg de Thel rajoute encore des pourcents et de la technique à une montée déjà bien corsée.
Un chemin extrêmement accueillant.... à condition d'être mobilisé, motivé et prêt à pulser d'entrée.
Un « Kreuzweg » qui porte bien son nom, même s'il daigne momentanément se calmer à l'approche des « Grandes Oreilles » de notre Berne fédérale.
Quelqu'un pourrait-il indiquer aux responsables du balisage que les 13 stations du Kreuzweg sont à relier dans le sens de la montée pour être considérées comme un acte de dévotion ?
Dès que la 8ème station a été « priée », plus rien n'est jamais donné avant d'émerger à petite chapelle de Thel.
Et comme il fait déjà une chaleur quasi estivale (26°), continuer à s'élever spirituellement (et physiquement) exige une grosse suée.
Une journée et un itinéraire idéal pour simultanément bronzer et affûter ses mollets !
Une fois que la messe (à la chapelle de Thel) est dite, il reste encore du chemin à escalader, même s'il n'a désormais plus rien à voir avec une quelconque croix.
Bôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôô pays ! Mais pas au point d'en oublier de « switchbacker » sur le « Oberes Wasser » de Guttet.
Encore une chapelle ? Nos cousins du Haut sont ils très pieux ou très pécheurs ? J'ai ma petite idée....
L'entrée dans la traversée finale de la « Hewald », avec un panneau VTT enfin dans le bons sens. Mieux vaut tard que jamais !
Un chemin connu et de multiples fois parcouru. Mais jamais de ce sens. Là encore, mieux vaut tard, que jamais.
Finalement avec un profil en forme de cuvette, peu importe le sens. Il y aura toujours une entrée descendante, une transition à peu près horizontale et une sortie plus ou moins « escaladante ».
« Escaladante » et parfois pas très conciliante.
Le chemin de Winnji, large certes, mais souvent virevoltant.
En fait, peu importe les caractéristiques d'un chemin descendant, du moment qu'il nous emmène sans avoir à pédaler vers la première bière de la journée.
Une première bière pas prête à être « afoner » si on laisse notre ami JP faire « ami-ami » avec tous les canidés croisés.
Les boissons houblonnées à peine ingérées, voilà qu'il faut déjà s'enfiler le premier tortillard de Tschingere.
Souvent large, toujours aisé, il se révèle finalement parfait pour aider à leur digestion.
Tschingere « Down Town » ! Même pas un petit goût de bouchon à l'heure de pointe ?
Du coup, nous choisissons l'option Pforni, Rotschi et Stotzund Weidji, ses 3 voisins occidentaux et de moins en moins descendants.
Le deuxième tortillard de Tschingere est d'un tout autre acabit que son voisin du haut. Etroit, creusé et sinueux en diable. Le meilleur chemin de la journée ?
En tout cas le plus intéressant.
Flagrant délit de « gorettage » d'épingle ! Oui, mais à l'impossible, nul n'est tenu.
« Dala Wasserleitung », le bisse qui va bien pour retourner vers Sierre sans passer ni par Finges, ni par une quelconque bande d'asphalte puant.