Vous connaissiez déjà, Maxi Sarrey’, cet itinéraire qui met bout à bout tous les chemins des Mayens de ce beau village, en les reliant entre eux, à la pédale, pour en rouler les meilleurs secteurs. Eh bien, Mini Sarrey’, c’est exactement pareil, mais pour boucler le parcours, vous ne disposez que des créneaux « non-pluvieux » du printemps 2023.
Vous souvenez vous du dernier week-end de beau temps ? Non, pas vraiment… Je vous donne un indice. Ce n’était ni en mars, ni en avril. En résumé, ce n’était pas ce printemps. Alors, pour gérer une météo dont humide n’est que le prénom, il y a deux options.
1. Passer à une activité « indoor ».
2. Faire comme nos amis canadiens vivant en Colombie Britannique, rouler dès qu’il pleut légèrement moins que les jours précédents.
En ce nième week-end humide, nous n’avons pourtant choisi ni l’un, ni l’autre. Nous nous sommes simplement levés tôt pour essayer de nous faufiler entre les copieuses averses d’un nouveau samedi gris, et celles, non moins copieuses, déjà annoncées, pour le dimanche après-midi. Du coup, forcément, il était peu judicieux d’avoir recours à une grosse logistique pour aller dérouler du chemin boueux à l’autre bout du Vieux-Pays.
Alors, même si ses hauts sont encore largement prisonniers d’une neige tombée en abondance depuis que l’hiver calendaire a tiré sa révérence, notre adret de proximité nous a permis de profiter de ce bref intervalle à peu près sec, pour déguster l’intégralité d’un « Siés » adhérent et bien drainé, avec arrêt au stand pour refaire le plein d’air, et, ensuite, « d’enquiller » sur une « Dent », version « miroir », imprégnée d’humidité, grasse comme un loukoum tout juste sorti de sa friture et luisante de toute ses racines mises à nu.
Nos semaines se suivent, et leur point culminant, limité par la neige, se ressemblent. 1756 mètres, le week-end passé, 1975 aujourd'hui.
Du coup, plutôt que de nous mouiller les pieds en persistant à nous élever, nous décidons de nous recrépir le dos en plongeant vaillamment.
Le connu et apprécié chemin des « Siés » : à sol bien drainé ...
....et pavés à demi asséchés, craintes d'un manque d'adhérence non fondées.
Etonnamment, le sol légèrement humide offre une adhérence beaucoup plus « franche » et prévisible que son homologue desséché et poussiéreux.
Quand le bleu n'est pas au programme, ni de la journée, ni de la semaine, ni du mois, ni même de la saison...
... pour rouler heureux, il suffit de rouler « couverts ».
Et, tant qu'à aimer le tricot, autant le pratiquer « grandeur nature ».
L'histoire étrange d'un panneau non bienvenu, qui aurait poussé pendant l'hiver.
En attendant d'en connaitre le fin mot, voilà une histoire qui n'en n'est finalement pas une.
Direction « Echuat », option « directe ».
A tous ceux qui craignent le pavé mouillé, je peux maintenant l'affirmer, il y a pire...
... et pas très loin. Juste après les 600 mètres de D+ suivant, en émergeant à la crête de Clambin.
Le chemin de la Dent, noir « clair » quand il est sec, fonce très rapidement, après avoir subi deux mois entiers de précipitations.
Sa terre meuble et habituellement adhérente, se transforme instantanément en vaste « patinoire ».
Et nos roues cramponnées, engluées de boue, en « slicks » parfaitement adaptés pour aller damer le pion des KTM à Jerez.
Du coup, le tortillard perché, souvent si gratifiant à enquiller, doit se rouler aujourd'hui, tout en précautions et en doigté.
Et tous ceux qui connaissent cette célèbre « noire » vous le diront : quand ça glisse, ce n'est pas sur son bas « racineux » que ça va se calmer.
Conseil immédiatement confirmé, à chaque racine sa glisse, plus ou moins bien contrôlée.
Et à chaque lacet, sa ligne plus ou moins choisie, ou subie.
Du coup, on est ravi de retrouver un peu d'horizontalité de la Route du Soleil, depuis deux mois, la bien mal nommée.