Ah, le joli mois de mai, « déconfiné », mais toujours aussi humide, voire carrément glacé, Saints du même nom, obligent. Ce mois, « calendairement » printanier par excellence, ce mois durant lequel on est normalement censé faire ce qui nous plait (saut cette année), est avant tout un mois qui compte, dans le monde paysan. Parmi les dictons qui le confirment, il en est un, alsacien, qui colle particulièrement bien à ce mai 2020, pas forcément plus singulier que ses prédécesseurs : « Mai frais et mouillé remplit la grange et les tonneaux ». Alors, à défaut de totale liberté, pour cette année, on ne devrait normalement manquer ni de pain, ni de vin.
A chaque palier de déconfinement, notre groupe s’agrandit, mais nos itinéraires continuent provisoirement à rester locaux, sans que ça ne soit spécialement démotivant, tant le nombre et, surtout, la qualité de chemins environnants sont à la hauteur. Entre le pas très autorisé Fontanay-Charrières, le virevoltant Charrières-Combe-Clambin, l’aventureux Dent supérieur, suivi du plus conciliant Dent inférieur, ou encore, le rugueux et spectaculaire Mayentset-Châtelard, il y a de quoi faire, et refaire toutes ses gammes en matière de pilotage, mais aussi satisfaire les désirs les plus variés en matière de monotraces alpins.
Seule contrainte liée à la saison, tant que le premier juin n’est pas consumé, en adret, continue de rouler !
Papotages entre Levos, en attendant le regroupement du matin.
Le beau temps annoncé ayant choisi de faire grasse mat', c'est entre les nappes de brouillard que nous nous élevons.
Comme la saison qui hésite encore entre hiver et printemps, la météo oscille toujours entre brumes et soleil.
Le petit « aisselle » demande un peu plus de jambes que son grand frère, mais rend quand même l'ascension des derniers raidillons un poil plus comestible.
Enfin, à l'impossible, nul n'est tenu. Même le dernier rejeton de la famille Levo doit avouer ses limites face à tant d'adversité.
Le bisse du Levron, hors saison, c'est permis ?
Il suffit de pas demander. Vu le nombre de randonneurs croisés, ça serait vraiment pas de bol de tomber sur le râleur de service.
Les fleurs sont de sortie.
Malgré ta moue dubitative, avec de la motiv', ça aurait pu passer.
Tant qu'il reste une bande de terre, aussi fine soit elle pour poser ses roues, y a pas raison d'abandonner, ni de se mouiller les pieds.
Tout nouveau, tout beau ! Ce curieux petit SL passe de mains en mains, histoire que chacun s'en fasse une opinion.
La première épingle, toujours un challenge intéressant, mais aussi un indice important pour connaitre la complémentarité d'un duo tout juste formé.
Une fois n'est pas coutume, le soleil annoncé remonte lentement le versant.
En haussant le rythme, on devrait rapidement trouver un terrain d'entente et un lieu de rencontre malgré les atermoiements de l'astre du jour.
En tout cas, ce n'est pas le petit Levo qui va contrarier nos plans : s'il nécessite des jambes à la montée, pour la descente, il est autrement plus motivé.
Malgré ce "joli" mois de mai, notre adret préféré est loin d'être détrempé.
Visiblement nous ne sommes pas les seuls à vouloir profiter du déconfinement fédéral et météorologique.
Levo VS Levo SL. Le grand et le petit frère. Ressemblance familiale indéniable, mais tempérament très différent.
Ce chemin, je pourrais l'appeler "yeux fermés", y compris en le roulant avec un bike en prêt.
Yellow Carpet ! Qu'est-ce que c'est beau, le printemps à vélo.
Toujours une fleur parmi les fleurs, avec juste un gros "relou" qui n'attend que le bon moment pour "blockpasser".
L'épingle de la mort : une simple formalité pour le petit dernier.
Le toboggan forestier final : tu sais comment tu y entres, tu ne sais jamais comment tu en sors. Surtout quand le sol est mouillé.
Courte et sympathique transition vers Clambin, et son fameux chemin de la Dent supérieur (la mâchoire du haut).
On en devine déjà les falaises environnantes. Reste à découvrir la consistance de son revêtement.
Plutôt moins pire que prévu. S'il y a toujours autant de pente et de racines, côté humidité, ça reste, ici aussi, modéré, et donc, parfaitement gérable.
Faut le répéter, et le répéter encore : en mai, roule en adret !
Le lacet le plus engagé de la journée ? Encore gagnant avec Monsieur « aisselle »
Son grand frère, plus lourd et moins maniable, ne s'en laisse pourtant pas facilement compter, à défaut d'en faire tout un fromage.
Coup d'essai, coup de maitre ! Et pourtant, c'était loin d'être gagné d'avance. Ca en dit long sur les qualités de ce petit (e)vélo.
La Dent, secteur inférieur : moins engagé et plus ludique que son supérieur hiérarchique. Ou quand les chemins ressemblent aux humains.
Alors forcément, l'ami « aisselle » s'y sent encore une fois plutôt bien, voire, très bien.
Tous les lacets jusqu'aux derniers ? Non, pas tout à fait. Les deux ultimes épingles exigent un habileté technique et un engagement hors norme pour être tentées.
Le Mayentset-Châtelard débute tout en lacets et en terre meuble ...
... avant de dévoiler son côté plus dévoyé : pavés rugueux bordés d'apics vertigineux.