Les deux bouteilles de Fumin d’hier soir ne sont clairement pas qu’un bon souvenir, ce matin. On peut même dire qu’elles font encore partie intégrante de mon système digestif, ce matin. Du coup, les premiers coups de pédales pour nous extraire de l’étonnant hameau de Chamois ressemblent autant à une séance de sauna malodorante qu’à un début de rando VTT.
Peu importe les émanations corporelles, nous sommes, pour le troisième jour consécutif, à nouveau du côté ensoleillé du caillou, et nous visitons à nouveau un de ces lacs de montagne dont le Val d’Aoste regorge.
Nos journées en Valtournenche se suivent, se ressemblent et n’en finissent pas de nous piquer les yeux… mais, désormais, un peu les jambes aussi.
Chamois, un village perché au nom particulièrement bien choisi...
... et aux ruelles particulièrement agréables à visiter.
Double reflet à quatre roues pour notre premier lac de la journée, celui de Lod.
La Strada Novalles-Lago Lod, la piste de transition qui va bien pour entamer la journée.
Le passage du Colle Champlong sous le regard amusé d'un Cervino omniprésent.
Le deuxième plan d'eau de notre journée, celui de Champlong ...
... avec ses baigneuses paresseuses et pas du tout pressées de quitter leur estive malgré une date déjà fort avancée.
Une piste qui plonge par paliers avec le Becca d'Aver en point de mire.
L'air est doux et la piste facile, mais ça ne va pas durer.
Juste avant Charey Superiore nous optons pour l'ombre et la caillasse du sentier della Cresta del Monte-Tantané.
L'incriminé montre rapidement quelques difficultés à coopérer.
Se hisser sur son premier épaulement nous met dans le rouge, à l'instar de ces milliers de myrtilliers dont nous sommes cernés.
Pourtant, une fois la crête franchie, tout ne redevient que calme, douceur et volupté.
Enfin presque. Il faut quand même pas mal viser, lutter et, surtout, ne jamais s'arrêter de pédaler.
Les montagnes russes ne sont pas toutes forcément là où l'on croit.
Le redoutable Monte Dzerbion semble à portée de roues. Comme la dernière fois que nous l'avons si péniblement escaladé.
Alors on va continuer de s'en approcher sans l'idée d'y toucher à nouveau.
Sur la rive opposée du torrent Marmore, Torgnon semble assoupie sous le (trop) chaud soleil d'octobre.
Quand le « Sentiero Monte Tantané » quitte enfin le flanc pour la crête, la gravité reprend instantanément possession de notre progression.
Notre rythme augmente rapidement, mais la concentration reste de mise ...
... tant cette sinueuse sente de crête recèle de pièges.
Pas vraiment de quoi mettre à mal la confiance que Patrik place en son vélo d'emprunt.
En retrouvant la combe, notre sentier gagne rapidement en fluidité et en onctuosité.
Champ-Cellier Superiore. Il y a peut-être plus d'alpages visités dans notre escapade du jour que notre beau Valais entier en compte.
La longue et douce transition vers Novales compte quelques rares pièges cachés qu'il faut savoir aborder avec doigté.
Alpe Croux et son lac à demi asséché. Soit son bétail bois plus que de raison, soit la l'été joue les rallonges (pour notre plus grand bonheur).
Alpe Valery, l'égrenage des alpages continue...
... et nous réserve quelques surprises ...
... aussi étonnantes que « hors du temps ».
Le « Sentiero l'A Vieux-Col Pilaz » démarre bille en tête ....
... avant de se calmer pour cause de cassures masquées.
Plongée en apnée sur le pittoresque village de la Magdeleine.
Notre deuxième « Lago di Lod » de la journée et son célèbre arbre (très) penché.
Petit coup de « cul » pour se hisser jusqu'à un nouveau hameau perché, celui de Herin.
Avant la plongée finale sur Petit-Antey.