Deux jours après notre brève incursion transalpine, nous voilà de retour en terres valdotaines, pour aller rendre visite à un des monuments locaux du « bike », le Mont Dzerbion *, ses 2’722 mètres et son chemin de crête renommé bien au-delà des frontières de notre belle province voisine et autonome.
Et question « monument », le Dzerbion en connait un rayon. Sont évidemment inclus dans ce frêle mais indispensable accessoire de roue, les 2.2 K de dénivelé à avaler, dont les 400 derniers mètres en « poussage/portage », pour atteindre l’imposante statue de sa « Madone » sommitale. Le phénoménal panorama qu’offre son point culminant sur les Val d’Ayas, de Valtournenche et pratiquement toute la Vallée d’Aoste, proprement dite, de Point-St-Martin jusqu’aux confins de Courmayeur. L’incroyable succession de chemins, crêtés, forestiers puis pavés, qui permettent d’en redescendre sur Cheney, Nissod, Domianaz puis St-Vincent.
Le Mont Dzerbion, qu’est-ce que c’est bon ! Mais qu’est-ce que c’est loooooooooong !
* aussi appelé Monte Zerbion en italien.
Après 14 km de « Strada Bianca » et 1200 mètres de dénivelé, option rive gauche du « Torrente Promiod » pour un assortiment de pourcentages et de pistes défoncées.
En plus, à partir d'Alpe Francou Superiore, le cocktail s'épice encore. Au menu, chemins furtifs....
... et jardinage à travers genévriers et rhododendrons.
Et quand, finalement, nous retrouvons une piste, au niveau de l'alpage de Salere, c'est pour bouffer encore plus de pourcents que sur tous les « non-sentiers » qui ont précédé.
Du coup, le chemin du col Portola, malgré son étroitesse, nous permet de retrouver un peu d'horizontalité momentanée.
C'est parfois sympa de rouler avec un guide. Surtout s'il peut se transformer en « sherpa », payé en bières, quand l'occasion se présente.
Sans le couvercle nuageux, vous auriez eu droit à l'image du Cervin, au fond du Val d'Ayas, en plus du sourire indéfectible de Patrik.
Entre le Col de Portola et le sommet du Dzerbion, les tronçons « roulables » sont rares et donc, immédiatement mis à profit pour retrouver un peu de selle.
Tous les mètres qui mènent à la « Madone » jusqu'au dernier. On est fervent ou on ne l'est pas.
Malgré le panorama assez époustouflant, l'appel de la gravité et du chemin de crête sont les plus fort. Scendiamo !
« Santa Madone », priez pour lui. Ou pas. (si vous jugez que ce n'est pas nécessaire).
Malgré ses 2722 mètres d'altitude, le Dzerbion propose une crête herbeuse jusqu'à son point culminant.
C'est exactement pour ça qu'on a fait tout ce chemin et tout ce dénivelé.
Une trace pour les randonneurs et une seconde, pour les bikers. Dans le Dzerbion, tout est bon !
Tout ce qui fait la réputation de ce mont, réuni dans une seule photo.
Comme souvent, le bonheur est dans le pré. Surtout quand il est aussi bien perché.
Bien « guidé », le Flyer se prendrait presque pour un Levo.
La suite, c'est par là. En fait, on n'irait rouler ailleurs pour rien au monde.
105, un chiffre à noter d'une pierre blanche dans notre carnet de courses valdotaines.
Plutôt que de filer vers Promiod, via le « percorso ufficiale », nous basculons sur Nissod et sa brochette de chemins « roots ».
Beaucoup moins roulé, le versant propose pourtant des traces plutôt moelleuses, tant qu'elles sont perchées.
Puisi, de plus en plus sinueuses, voire carrément tourmentées, au fur et à mesure qu'elles perdent de l'altitude.
Qu'ont en commun, trois bikers « inspirés » et ce troupeau de bovidés ? Le bonheur du pré !
En nous rapprochant de la vallée, nous gagnons, de la chaleur, évidemment, mais aussi du caillou instable ...
... et du pavé raboté par les années.
Avec, localement, une petite dose de racines usées.
Un cocktail fort en bras et en concentration, qui est loin de déplaire à l'ami Patrik.
Welcome Back to St-Vincent, la ville italienne, pas le Brasseur belge. (qui n'a d'ailleurs rien d'un Saint).