Dernière sortie d’un mois de juin riche en kilomètres, en dénivelé et en chaleur, le col de Mille postule chaque année un peu plus au titre de centre de gravité de notre saison. En raison de sa situation géographique, proche de nos bases respectives, mais aussi, à cause de sa topographie. Posé à 2’471 mètres d’altitude, entre les communes de Liddes et de Bagnes, nous en roulons, la plupart du temps, son versant nord. Alors, dès qu’il est débarrassé de ses derniers névés, on peut en déduire que, pratiquement, tous nos itinéraires alpins habituels le sont aussi.
A journée caniculaire avérée et dénivelé positif important, départ matinal conseillé, même si, du côté de Mille, le soleil se lève tôt, surtout quand des plus longues journées de l’année sont au menu. Mais réveil matin sur « ON » ou « grass’mat » assumée, le Col de Mille reste incontournable. Même écrasé de chaleur, même déjà poussiéreux et glissant, même en phase de surfréquentation, c’est le « spot » à rouler dans toute saison qui se respecte. En premier lieu, pour les panoramas éblouissants qu’il propose. Mais aussi parce qu’il n’est accessible qu’à la pédale. Et maintenant que les compagnies de « shuttle » se multiplient, ça devient vraiment appréciable. Et enfin et surtout, parce que, quel que soit le versant choisi, il offre une brochette de chemins, ascendants ou descendants, tous plus gratifiants les uns que les autres.
Tant que nous ne l’aurons pas roulé au moins 1’000 fois, nous y retournerons !
Journée caniculaire oblige, il y a foule à la piscine municipale de Bruson.
Accéder à l'alpage de Mille, via le chemin des Anes, reste un privilège, même quand on a de petites oreilles.
Un privilège, et, localement, un gageure, en raison de certains raidillons initiaux bien velus et mal pavés.
A printemps bien arrosé, flore alpine luxuriante. Et, en 2025, les rhododendrons n'y font pas exception.
Après le pont, en phase de mise en service, le chemin militaire du Mont-Brûlé. Ou quand l'armée ne fait pas que dans l'inutilité.
A jamais le plus bel arrière-plan jamais photographié ?
L'ascension intégrale du sinueux sentier tracé par l'armée, reste chaque année un défi à relever.
Tant que tu y fais « pied », il faut recommencer. Ca tombe bien, on adore y retourner.
Son lacet le plus déversant, n'est pas forcément le plus récalcitrant.
Dans le petit monde des épingles ascendantes, voilà un chemin qui en propose toute une palette...
... dont les deux ultimes ne sont de loin pas les plus accueillantes.
Et c'est pas comme si ses tronçons à peu près rectilignes faisaient dans la pente douce.
Quand le dernier et le plus retors des lacets est passé ....
... il faut continuer à pulser pour espérer encore s'élever.
2'536 mètres, et, enfin, un peu d'horizontalité. Ici plus qu'ailleurs, il ne faut jamais désepérer.
Il est Midi et on commence à avoir la Dent.
Direction la cabane du Col de Mille, même si, provisoirement, les Combins semblent vouloir faire barrage.
En matière de panoramas alpins, il y a peu d'endroits qui peuvent rivaliser avec cet épaulement étourdissant.
Estomacs calés et gorges dépoussiérées, il est temps de plonger.
Un exercice à la fois motivant, grâce aux atouts d'un chemin parmi les plus intéressant à rouler ....
.... mais forcément, un peu décourageant aussi. Perdre de l'altitude, c'est retrouver la fournaise de la vallée.
Carpe Diem ! Vivons déjà l'instant présent. Et, en la matière, y a déjà pas mal à faire.
Ce qui ressemble à un « gorettage » de virage, n'est qu'une simple perspective sur les nombreux lacets d'un chemin, localement, très sinuant.
Ripoliné par l'admirable équipe des « shapers », le Mille-Servay est prêt pour l'Enduro2 de Verbier, le week-end prochain.
En attendant que les équipes de pilotes le dévalent à toute allure, nous profitons de chaque portion d'un chemin vraiment divin.
Divin, mais pas que. Un peu espiègle, aussi.
La fameuse moraine des Oujets : d'abord sous un angle inédit.
Puis, en version fleurie.
Et enfin, comme vous avez pris l'habitude de la voir, au fil des saisons. La poussière de ce début d'été caniculaire, en prime.
Quitter la moraine pour le pré, c'est s'apprêter à aborder la remontée vers Servay.
Une remontée toujours aussi intéressante à rouler, et qui se termine par l'inévitable « Rock Slab » terminal.
Direction les « Beutsons », option « Full Gaz ».
L'explication du nom local ? Clairement oui, pour peu que vous ayez quelques notions de patois valaisan.
De retour à l'étage des forêts... et de la chaleur accablante.
Il y a au moins mille raisons de revenir rouler de ce côté. Et probablement déjà avant la fin de la saison.