Semaine après semaine, l’hiver et le froid grignotent peu à peu notre terrain de jeu. Quelques degrés perdus, par ci, une fine couche de neige, par là, rien de bien convaincant. Rien, en tout cas qui, pour l’instant, soit en en mesure de nous priver de selle. Du coup, nous profitons des heures de soleil dominical pour passer en revue les différentes installations de remontées mécaniques, encore à l’arrêt, de TéléVerbier.
L’avantage d’habiter sur un adret, c’est qu’avant l’hiver ce n’est pas l’hiver. Au premier rayon de soleil, l’attrait (oui, je sais elle était facile) du plein air et du VTT revigorent un esprit que la grisaille et le froid se conjuguent, jour après jour, à engourdir. Et c’est souvent là l’essentiel. Parce qu’ensuite, une fois en selle, la brochette de divins chemins locaux se chargent d’apporter son lot de réconfort aux adeptes de l’effort ayant choisi de braver les conditions pour aller rouler.
Ceci dit, même s’il reste bon nombre d’installations à visiter, à l’aube d’un nouveau décembre, ce serait à la fois judicieux et appréciable que l’hiver, le vrai, daigne venir poser ses valises remplies d’or blanc, du côté de nos contrées.
Nos amis à longues oreilles sont fidèles au poste, dimanche après dimanche, sac de pain sec après sac de pain sec.
Option route du soleil, la bien nommée, histoire de varier les plaisirs ascensionnels.
Et pour monter, elle monte, la terrible piste de la Combe de Montagnier. Merci encore, Mr Levo !
Le résultat d'une semaine de mauvais temps ? Un peu avare en or blanc ce pré-hiver qui n'assume pas son nom.
Après le premier palier, le premier chemin de la journée est un peu comme le dessert au milieu des plats du repas.
Une belle traversée, gelée mais pas (encore) vraiment glissante.
Pendant qu'en ubac, on canonne, en adret, on randonne.
A chaque versant son pensum... ou ses joies.
Ca craque méchamment, mais, finalement, ça tient. La glace du torrent de Montagnier est déjà plus solide qu'espéré.
En tout cas mieux formée que celle de son affluent voisin, qui nécessite de mettre pied à terre, pour espérer traverser.
Au giratoire de Plan Varjay, nous optons pour la quatrième branche, la moins fréquentée, celle menant au Voizi.
En une semaine, notre piste habituelle à vraiment mis des cheveux blancs.
Pas de quoi désalper le peuple bêlant, juste de déplacer son pré carré de quelques hectomètres vers l'Est.
A chaque revers son fin tapis blanc. Heureusement, en adret, les coups droits sont rois.
Semaine après semaine nos lointaines aiguilles, de fine poudre se recouvrent. A quand un vrai tapis ?
Du soleil et des Combins, un menu dominical aussi inespéré que finalement un peu lassant.
En attendant l'or blanc, nous persévérons sur notre versant.
Le Bisse du Levron, toujours aussi désespérément sec qu'agréablement dégarni de randonneurs
En une semaine, si l'épaisseur de sa neige à pratiquement doublée, on est encore loin d'y noyer les moyeux de nos roues.
Si visuellement, rien n'a bougé, côté températures ressenties, ça commence à piquer un peu.
Quand les raclures du pédalier se voient encore sur le rocher, mieux vaut le contourner qu'à nouveau tenter de le chevaucher.
Sept dents et un timing en parfaite symbiose : il est midi !
2250 mètres et deux gorgées de thé plus tard ...
... il est temps de plonger vers un climat un poil plus accueillant pour nos gambettes frigorifiées.
Blanc sans être (trop) glissant, notre premier chemin se veut accueillant.
Même si accueillant ne rime pas forcément, ni avec rectiligne, ni avec super roulant.
Comme un ascenseur bien réglé, il multiplie les paliers.
Ascenseur vitré et accroché à la façade, décidément ce chemin ne se (et ne nous) refuse rien.
Localement, conditionné par la vue, il devient même "tsâble".
Les uns volent, les autres carvent. En attendant l'or blanc, chacun y va de son amusement.
Quand la trace reste et que les crampons s'encrassent, c'est que le cycle gel/dégel est à l'oeuvre.
Dré dans le pentu, version boue collante et profond sillon.
Autre petit plaisir de fin de saison, les racines glissantes cachées sous leur fine couche de neige. Une recette à manier avec précaution pour conserver toutes ses dents.
Noël au balcon ? Bien parti à défaut d'être écrit !
L'onctueux ruban des Charrières, autre mets délicat à se mettre sous le crampon.
Même en version rochers masqués, ça reste une gourmandise dont tout épicurien du VTT ne saurait se priver.
A consommer sans modération, mais avec un certain doigté quand même.
Tout comme la toujours délectable succession de S du Plan Varjay.
Les gratte-culs rougeoient, mais la caravane persiste à ne pas s'arrêter. Personne pour faire respecter le code (des chemins) ?
Tiens, un sentier à raquettes ? Pour qui ? Pour quoi ?
Coteau ensoleillé VS fond de vallée frigorifié. A chacun son choix, à chacun ses degrés.
Certains organisent la fête du soleil, d'autres, simplement, le vivent au quotidien.