Dans la famille « crête », il y a bien évidemment l’excroissance pourpre de l’emblématique gallinacé, fierté de nos voisins « d’outre Jura ». Il y a aussi la plus grande et la plus montagneuse des îles grecques en mer Egée. Il y a encore « crêtée », la reine de la planche imbriquée. Et il y a, cerise sur le clafoutis, le chemin de « crête », ondulant et panoramique, « graal » de tout « biker » adepte de pilotage et de paysages. Assez rares en Valais pour cause d’arêtes soit rocheuses soit très escarpées, ces derniers sont pourtant particulièrement gratifiants quand ils sont « bikables ».
L’un des plus connus court sur la terre meuble de l’arête reliant le Mont-Rouge, le Mont-Carré et la Tsermetta, sur les hauteurs de Veysonnaz. Plusieurs fois parcouru, il nous a, à chaque fois, laissé un arrière-goût d’inachevé. Boucle retour vers Siviez inintéressante, descente à travers la jungle urbaine séparant les Collons du village d’Hérémence en mode « jardinage », chaque édition a eu son lot d’imprévus nous empêchant de boucler l’itinéraire de manière complètement satisfaisante. Du coup, canicule ou pas canicule, on a encore une fois remis l’ouvrage sur le métier et les vélos sur le chemin pour tenter une nouvelle version du Thyon-Sion, au sortir de la plus panoramique arête « roulable » du Vieux-Pays.
Résultat, de mieux en mieux, mais toujours pas parfait. Trouver son chemin à travers le labyrinthe d’habitats dispersés du versant supérieur d’Hérémence reste encore et toujours une gageure et revenir vers Vex par l’ancien bisse de Fan, toujours impossible en raison d’éboulements.
Tant pis, il faudra encore le remettre au programme en 2020.