Si la météo, finalement « juilletiste », y est évidemment pour beaucoup, le parcours, aussi inédit qu’imprévu, y a lui-aussi grandement contribué, alors que la région, a, elle, tout simplement sublimé notre journée.
Juillet ayant finalement décidé de faire une pause dans sa très réussie imitation de novembre, nous avons choisi de remettre du chemin Entremontant au programme de notre « jeudredi ». Après Téjeur (Bavon), lundi, nous avions choisi la Combe de l’Â et le col du Névé de la Rousse pour changer de vallée. Un second itinéraire, moins direct, plus alpin et avec un point culminant plus élevé, qui nous a finalement emmené au Basset, à la fois pour éviter les névés de cette « Rousse » jamais aussi bien nommée que cette année et, aussi, ou surtout, pour persévérer en selle, et éviter le gros poussage final à travers moraines et pierriers.
Mais, du coup, une fois les 2’765 mètres de ce « Basset », particulièrement mal nommé, atteints, nous avons raisonnablement choisi de ne pas tenter la vertigineuse descente sur l’Arpalle, mais de revenir sur nos pas. Bonne pioche, le chemin de Vouasse qui nous avait tant fait suer à la montée, s’est finalement révélé sous son véritable jour, un tortillard herbeux, étroit et localement très creusé, mais généralement beaucoup plus « bikable » que nous l’avions estimé lors de son ascension. Avec une bonne dose de motivation et une concentration de tous les instants, on peut même dire qu’il est quasi intégralement roulable.
Résultat, une journée au scénario complètement inattendu, plus gratifiante qu’envisagée, et avec beaucoup « d’eau de l’Â » côtoyée, tant à la montée qu’à la descente.