Doublement transfrontalière, cette rando à cheval sur la crête sud des Alpes Valaisannes était déjà dans nos cartons depuis quelques saisons. Souvent évoquée mais jamais entreprise, il aura fallu un changement de programme de dernière minute (satanée météo dominicale de l’été 2012) pour qu’elle parvienne enfin à voir nos roues à crampons. Alternative raisonnable au sortir d’une semaine déjà riche en D+, la courte ascension du Col du Grand-St-Bernard, même augmentée d’une consitstante séance de portage, versant italien, n’aura pas vraiment compté au moment du choix, face à l’attrait de la mythique descente sur le haut Val Ferret.
Trois tâches de turquoise posées sur leur balcon herbeux, face aux Grandes Jorasses et au Dolent, les lacs de Fenêtre sont réputés, à juste titre, pour leur situation incroyable, autant que pour leur beauté sauvage. Et, ce n’est pas si fréquent que ça dans nos Alpes, à endroit féérique, sentiers magiques. Une « petite » rando italo-suisse qui a tout d’une grande.
Après quelques kilomètres de bitume pour nous hisser jusqu'à l'hospice, retour sur la terre pour transiter vers l'Italie.
Le premier plan d'eau du jour, celui du Col du Grand-St-Bernard.
Mauvais temps en provenance du sud et caillasse autochtone : un rendez-vous avec le Val d'Aoste sous le signe des contrastes.
L'habituel premier chemin du matin, version yeux en face des trous et coeur bien accroché.
Bref répit verdoyant...
... avant de s'engager...
... dans la tranchée tracée par les éléphants chers à Hannibal.
Faut juste avoir la foi pour faire transiter des pachidermes sur un tel chemin.
Le single transalpin dans toute sa splendeur.
Il existe aussi en version avec caillasse organisée...
... mais elle dure rarement très longtemps.
Alpage de Baou : fin de la première descente du jour.
Comme pour le ski de rando c'est là qu'intervient le changement de style : recollage de peau ou bike sur le dos.Les saisons se suivent, le D+ impose.
Après un premier raidard, la vaste combe menant au Mt-Fourchon nous offre un court entracte "on the bike"...
...qu'une bifurcation de chemins nous confisque aussitôt.
L'approche de la Fenêtre peut se mesurer à la raréfaction des tâches herbeuses qui nous entourent.
Cool, Madame la Suisse a laissé une fenêtre ouverte.
Welcome Back To Switzerland !
Visuellement très pierreux, le versant nord de la Fenêtre de Ferret est pourtant parfaitement roulable.
Comme pour son pendant valdotain, le versant valaisan retrouve de la verdeur avec la perte d'altitude.
Entre ardoises effilées et tapis de fleur, notre coeur ne balance pas vraiment.
Pas forcément turquoise avec cette météo, mais peut-être encore plus sauvage : le premier des 3 lacs de Fenêtre.
Ciel d'orage et moraine glacière.
Balcon lacustre sur le haut val Ferret.
C'est tellement beau qu'on en oublierait de rouler en préservant la magnifique flore locale.
La tête (des 4'000) dans les nuages et les roues sur terre.
Après l'incontournable entrecôte, voilà le bike sur ardoise.
Univers minéral et langues herbeuses : bonheur des yeux et douceur de pilotage.
Quand les pâtures gagnent sur la roche, c'est qu'on a déjà perdu pas mal d'altitude.
Le 3ème (ou 1er selon qu'on monte ou qu'on descend) lac est aussi le plus retord à contourner.
A single étroit, le bain de pied n'est jamais loin.
Un furtif rayon de soleil redonne un peu de turquoise au plan d'eau.
Portage de raison pour un barrage de fortune.
A force de se pencher du balcon...
... on finit par plonger.
Descente aérienne et verdoyante à l'aplomb du fond du Val Ferret.
Chemin canniveau et jeune Dranse folâtrant : une histoire de terre et d'eau.
C'est encore du bike ou déjà un peu du bobsleigh ?
Autre Ferret célèbre et propice au VTT, le grand Col déroule ses vastes pans herbeux dans notre ligne de mire.
Les adénostyles à feuilles d’Alliaire se pressent en grappes pour assister au passage du Tour.