Prise de possession de son nouveau « joujou », test du « bike postal » ou simple ouverture de saison, les raisons de se (re)mettre en selle étaient aussi nombreuses que variées en ce dimanche matin très ventilé et les retrouvailles aussi animées autour de la machine à café de JP que sur les chemins poussiéreux du coteau de Loèche. A chaque jour (du week-end) sa rive de la Dala. Après la droite et la forêt de Varen, vendredi, la gauche et le « chemin de croix » de Thel, dimanche. Nos escapades se suivent et leurs chemins se complètent sur ce coteau à l’adret privilégié.
L’un des nombreux intérêts de rouler en « assisté », c’est de pouvoir revisiter des itinéraires connus en utilisant leurs chemins, à priori destinés à la descente, pour s’élever (vers le ciel). Dans cet esprit (pas vraiment saint), l’ascension de Loèche vers Thel vaut son pesant de « watts », à défaut de son quota de « pénitences » devant chacune de ses 14 stations.
Leuk-Stadt – Thel, plus qu’un simple chemin de croix, carrément un chemin divin !
Le détour qui va bien, du côté de la passerelle bhoutanaise d'Agarn, faussement appelée « pont tibétain » par « l'inculte » requérant de cette option matinale.
Pffff... tu ne pouvais que gagner. On est venu ici rien que pour toi... Ou presque.
Le chemin du cimetière : une entrée en matière « drè dans le pentu » qui a sûrement déjà dû forcer plus d'un « musculaire » à mettre pied à terre.
Le départ du chemin de croix, proprement dit. Même en « assisté » on comprend vite pourquoi il s'appelle comme ça.
Ce n'est sûrement pas le profil rêvé pour tester la « petite » assistance du KSL, sauf à avoir déjà la « caisse » au sortir de l'hiver. Chapeau bas, M. Thierry !
Un chemin dédié à la prière doit-il forcément être dénué de passages techniques ? Peut-être, mais alors, celui-ci fait exception à la règle.
Même s'il est localement partant pour réduire ses pourcents ...
... ce Leuk-Stadt - Thel en garde toujours sous le pied pour tenter de vous forcer à en faire un (de pied).
Pourtant, même si les voix du Christ sont impénétrables, à l'approche des « Grandes Oreilles » notre itinéraire béni daigne enfin faire dans l'accueillant.
Appréciable, même si ça ne dure pas vraiment longtemps.
Dès qu'il sent un léger fléchissement, il rajoute aussitôt une « affliction », histoire de tester la ferveur de votre « foi ».
La petite chapelle de Thel nous ouvre enfin les portes d'un paradis bien mérité et, accessoirement, celles des commérages de bénitier.
Evidemment, ceux qui n'ont rien à expier, n'ont pas besoin de s'y éterniser.
Même quand il est recouvert de fumier, notre bonheur est, cette saison encore, dans le pré.
Quand le chemin de croix est terminé, il reste encore à vaincre celui qui le prolonge jusqu'à Guttet. Ici, plus qu'ailleurs, rien n'est jamais définitivement gagné.
Pour le deuxième jour consécutif, les 1400-1500 mètres nous serons fatales. Impossible de continuer à s'élever sans se mouiller les pieds.
En manque de conviction, nous choisissons de plonger.
Direction un autre incontournable du printemps, le Rothafen Hohe Brücke.
Ah oui, là c'est sûr, dans le descendant, le KSL est clairement dans son élément de prédilection.
Même si son grand frère, le Levo, gagne à chaque génération des arguments mieux adaptés au D-.
Du pin et du chemin : servis sur ardoise, voilà des mets parfaitement adaptés à l'appétit de bikers affamés.
Herr Hohe Brücke a déjà dû en voir passer. Et pas que des VTT.
L'entrée dans le « Stockweg » de Untergetwing : une simple formalité pour un Kenevo bien mené.
Avec un Levo et un pilote très optimiste, c'est tout de suite plus risqué... surtout pour le photographe mal positionné.
Même avec 50 centimètres de plus, ce « Stockweg » aura du mal à concurrencer la « Oberwallis Highway » toute proche.
Surexposés ! Le cliché ou le premier lacet ? Les deux ! Clairement trop « jockerless » à ce stade de la saison.
Même si je « Levo » bien, le « Kenevo » est ici, plus qu'ailleurs, dans son jardin.
Train-train pour un dimanche matin. Ah, il est déjà 13H00. Pas grave, même si c'est particulièrement sec, on est d'accord pour faire « grasse mat' » .