Bisses, version bis !
Retour sur les bisses du Vieux-Pays pour la deuxième fois de ce week-end pascal. Après le cocktail d’apéritif de samedi, avec les bisses de Mont d’Orge, Lentine et Bordzi, pour ce lundi de Pâques nous avons choisi un plat plus consistant, avec une grosse ration de Varen Grossi Wasserleitu, un beau morceau de bisse-Neuf, une copieuse tranche de Grand bisse de Lens, et un zeste de Sillonine pour clôturer un festin pascal aussi riche en bike qu’en bisses.
2 sorties, 8 heures en selle et 7 bisses pour rallier la Dala à la Morge, en sautant au passage, la Raspille, la Lienne et la Sionne, mais sans quitter le coteau de la rive droite : je pense qu’on peut considérer que la remise en jambes est bien entamée et que la saison 09 de VTT est désormais lancée.
Passerelle sur le Rhône à Granges : une fois n'est pas coutume, notre rando du jour démarre en pente douce.
Entre les usines d'Alcan et les falaises du monastère de Géronde, il y a bien sûr le Rhône, mais aussi une fine bande de terre meuble, juste assez large pour poser les 2 roues d'un VTT.
Rencontre surprise avec un sympathique couple en chemin pour Steg en compagnie de leurs 2 ânesses et de leur chien.
Point de Finges au menu du jour, mais un superbe chemin contournant les étangs de Swiss Plage.
Il est déjà temps de quitter la plaine. Les très caractéristiques lignes vertes des 2 bisses de Varen matérialisent mieux que n'importe quelle carte, le dénivelé qui nous attend.
En escaladant le vignoble de Salquenen sous la canicule d'avril (>25°C), on comprend tout de suite mieux pourquoi il produit de si grands crûs.
Quelle joie de retrouver printemps après printemps le Grossi Wasserleitu de Varen....
... et ses racines traîtresses, mais heureusement sèches grâce à la splendide météo du mois d'avril.
Le bisse-Neuf, plus roulant, reste néanmoins un tracé de choix pour transiter vers l'Ouest.
Même le pont sur la Sinièse, habituellement glissant, est cette année parfaitement sec après plusieurs jours consécutifs de foehn.
Les escaliers reliant le bisse-Neuf à la route de Montana ne marquent pas aujourd'hui la fin de notre rando, mais seulement son mi-parcours.
La transition Venthône-Chermignon propose quelques superbes single-tracks...
.... a la pente localement bien marquée....
... mais toujours plus ludiques à rouler que n'importe quel tronçon de bitume.
Même s'il faut parfois jardiner un peu pour ne pas en perdre la trace.
A l'approche de Chermignon-Dessous, nous retrouvons logiquement une piste plus large et plus roulante.
Le grand bisse de Lens, version souterraine, du moins pour le photographe.
Etroit ruban de terre et de roche, accroché aux flancs de la butte naturelle du Christ-Roi...
... ce bisse, dans sa zone 'vallée du Rhône', est un pur moment de bonheur VTTesque et panoramique.
... et contrairement à sa branche 'gorges de la Lienne' presque sans danger.
Banzaï ! A l'attaque des 300 mètres de D- qui séparent les bisses de Lens et de Sillonine.
Cette première véritable descente n'est visiblement pas le pire moment de la journée.
Le tracé du single offre quelques superbes points de vue sur la vallée du Rhône, qu'il n'est pourtant pas conseillés d'admirer en roulant.
Malgré l'hiver généreux que nous venons de connaître, les versants forestiers du Christ-Roi sont déjà terriblement désséchés.
Encore très encombrés de débris et de feuilles mortes, les passages les plus engagés de la descente, sont encore plus délicats que de coutume.
Récup' de la voiture oblige, le bisse de Sillonine nous servira aujourd'hui pour le trajet retour.
Même enfermé sous ses dallettes de béton, le tracé du bisse reste particulièrement agréable pour terminer une aussi longue sortie de mise en jambes.
Plongée finale vers la plaine, via ce chemin, ou plus précisément cet escalier de vigne.