Jamais décembre n’aura été aussi prodigue en selle. Neuvième escapade « cintrée » pour un mois sensé proposer les journées les plus courtes et les plus mornes du calendrier. Soit le passage en mode « pro » du VTT (beurk) est imminent, soit notre planète bleue commence à montrer un très léger début de dérèglement « hormonal ». Comme je ne compte pas faire de ma passion mon métier, le perturbateur endocrinien suspect est à chercher du côté de notre astre du jour, omniprésent et rayonnant depuis le début du mois, associé à sa meilleure amie de la montagne, la douceur des adrets. Deux mauvaises raisons de nous priver de ski, mais deux bonnes, de nous préserver d’un toujours tentant « triathlon » de saison (canapé, TV, frigo).
Que sont 7 misérables degrés sous zéro au moment d’entamer la traversée d’un bois Bois de Finges givré jusqu’à la dernière aiguille de ses pins séculaires, quand le redoux de mi-coteau et le vin chaud de mi-rando se sont donnés rendez-vous sur les rives asséchées du « Varen Grossi Wasserleitu. » Rien qu’une petite heure glaciale à pester intérieurement contre l’initiateur de ce projet singulier et son début d’itinéraire polaire.
Vin chaud et régime avec sel(le), le tandem gagnant de ce 30 décembre 2016 encore et toujours ensoleillé.
Chemin immédiatement (très) ascendant et langue pâteuse pendante.
Quand le froid s'insinue jusqu'au fond de l'objectif, les chiffres, même négatifs, ne sont qu'indicatifs.
Une belle bande de givrés.
Oubliées les soixante premières minutes polaires quand le premier rayon effleure soudain la calotte de votre casque.
Rives glacées mais baignade proscrite.
Un givre sec comme un coup de trique, qui crisse sous le crampon et adhère comme de la silice.
Toute la famille "Crucifix" réunie.
Quand on connait le pilotage du François, on comprend mieux l'intérêt de porter ce singulier patronyme.
Pourquoi avoir rajouté "dienst" ? Ca doit être de l'humour haut-valaisan.
Varen Grossi Wasserleitu : le couteau entre les dents ...
... et le vin chaud déjà dans l'œsophage.
30 décembre, vous avez dit ? Bien sûr, bien sûr.
Dans le mot je'taime / Tandem, autant d'm / Parfois ça brille comme un diadème / Toujours le même thème / (V.Paradis)
Le mollet pâlot mais tout le reste bien au chaud.
En rouge et noir, j'exilerai ma peur / J'irai plus haut que ces montagnes de douleur / En rouge et noir, j'afficherai mon cœur / (J. Mas)
Vannes vaseuses et bonne humeur communicative. Belgium Power !
Changement de déclivité redonne le sourire aux lèvres gercées (par le froid).
L'art de la conduite à deux : l'oeil du pilote sur la trajectoire et le regard de la coéquipière déjà sur l'après lacet.