« A boire et à manger ! »
Normal, me direz-vous, le Piémont, c’est en Italie.
Sauf que cette phrase d’accroche ne voulait pas faire référence à l’art de la table, cher à nos amis transalpins, mais aux chemins parcourus durant notre quatrième jour de « biketrip » piémontais. En effet, après une courte ascension directement à partir de notre base, l’Albergo Diffuso Ceaglio, nous avons agréablement débuté notre journée par l’un des plus phénoménal chemin qu’il m’ai été donné de rouler, la Strada Napoleonica. Après une courte partie ascendante, une longue traversée forestière accrochée aux flancs du « Monte Buch » nous laisse à penser qu’elle a été spécialement tracée pour le bike et non pas par le « petit » empereur franchouillard aux yeux plus gros que le ventre. Suivie, à partir du « Colle dell’Encucetta, par une descente absolument folle, tout en « flow » et en virages naturellement relevés, tout n’est que régal VTT entre « Borgata Superiore » et « Bassura di Stroppo ».
Mais ensuite, après une seconde ascension sur la rive opposée du « Torrente Maira », jusqu’au village perché de « Cucciales », nous avons dû pas mal « jardiner » pour rattraper une courte section de l’autre star de la région, le « Maira Percorsi Occitani » et enfin trouver de quoi remettre un peu de monotrace « bikable » sous nos roues.
Notre camp de base, « l'Hotel Diffuso Ceaglio » se réveille doucement...
... alors que nous nous sommes déjà élevés jusqu'au déjà chaud soleil de « Borgata Superiore ».
Point de départ de la localement célèbre « Strada Napoleonica ».
Je ne sais pas exactement ce que le petit empereur corse pensait en faire, mais pour le VTT, son tracé est parfaitement adapté.
Accroché au flanc Est du Monte Buch, ce chemin est aussi horizontal qu'impérial.
Tout jusqu'au « Colle dell'Encuccetta » n'est que douceur et volupté VTT.
Et, luxe suprême, même lorsqu'il se décide à plonger vers les eaux glacées du « Torrente Maira », il conserve son caractère « flowy » mais, désormais, sinuant.
Pourquoi Napoléon n'a-t-il pas tracé de chemins aussi gratifiant dans notre beau Valais ? Peut-être, parce qu'il n'y est pas resté suffisamment longtemps ?
En tout cas, notre « pilota » apprécie les belles intentions du plus célèbre des Corses.
Changement de rive pour un changement de programme.
Fini la suavité ! Dès que « Cucchiales Sottano » est traversé, nous retrouvons d'abord la rugosité de ses pavés....
... puis la jungle envahissante de la nature qui cerne le village perché.
Pas de quoi décourager l'ami Patrik, toujours plein de bonne volonté, malgré, ou surtout quand des difficultés sont annoncées.
Et nos difficultés du jour, outre la soif occasionnée par une canicule de plus en plus présente, se nomment furtivité du tracé.
Après quelques minutes de « jardinage » à travers la banlieue sud du hameau de « Ciamino », nous retrouvons enfin le tracé perché du « Maira Percorsi Occitani ».
Pas forcément rasé de près, il propose néanmoins un tracé plus le « bikable » qu'il n'y parait.
Ceci dit, si pour vous rouler au-dessus des arbres pose des difficulté, évitez de vous frotter à son tracé au marquage jaune et bleu.
A l'approche de « Stroppo », son rasage est momentanément meilleur. Gagnant en visibilité, nous pouvons augmenter l'allure.
En revanche, le raccourci « Stroppo - Bassura di Stroppo », lui, fait dans le style carrément hippie.
Pour y trouver son chemin, il faut carrément rouler à l'instinct. Et espérer qu'il soit inspiré.
Aucun de ses lacets n'est véritablement donné. Et surtout pas le dernier.