Quel plus bel hommage peut on offrir au créateur de l’univers que de consacrer la Fête-Dieu, le jour férié qui lui est dédié, à crapahuter dans un des plus splendide cadre qu’il ait eu la bonne idée d’offrir au Valais ? En tant que non-praticant convaincu, je ne vois pas…
« Le Pas de Maimbré en mai, vous pouvez oublier… Et en juin, particulièrement 2006, ça reste incertain »
Pendant qu’on est dans les proverbes à deux balles, en voici un autre, plus connu, et que tout Alpavistien devrait faire sien :
« Quand on veut, on peut ».
Effectivement. Faut juste avoir une bonne dose de motivation, d’abnégation voire parfois d’inconscience pour parvenir à mener à terme certains projets un peu fous. Cette rando improbable entre Grimisuat et le vallon de la Sionne, via le Pas de Maimbré rentre dans cette catégorie, particulièrement après un printemps aussi neigeux que celui que le Valais a connu en 2006. Qu’importe, au final, seuls la satisfaction et les souvenirs d’une journée hors du commun resteront gravés quelque part au fond de nos têtes (de mules)…
Grimisuat, Blignoud, Arbaz, Anzère : petite séance d'orientation pour un dédale de routes, pistes et chemins.
Le premier single-track de la journée, c'est comme le premier café : des vertus reconnues et une consommation unanimement prisée.
La montée de la Barra, mise en jambe appréciée ou redoutée, selon les compétences et la forme du jour.
A partir d'Anzère, le profil de la rando change, les pourcentages s'accentuent et les pulsations s'affolent.
A la sortie de la forêt de Moère, le passage de la Dent offre un bref répit bienvenu.
Tsalan d'Ayent, Tsalan d'Arbaz : agréable transition d'alpages en alpages avec vue panoramique sur toute la chaine des Alpes.
Au passage des 2'000 mètres d'altitude, la rando prend une orientation résolument montagneuse.
Une étroite et instable planche pour éviter de se mouiller les pieds dans les eaux glaciales du torrent de Forniri.
La piste du Plan des Conches : un univers désolé, rocailleux et abrupt.
Retrouvailles avec les eaux glaciales du torrent de Forniri, ou l'un de ses innombrables affluents en cette période de fonte des neiges, et point de planche salvatrice à l'horizon. Le bain de pieds est inévitable.
Plan des Conches - Pas de Maimbré version estivale... ou presque.
Le tire-fesses de la Combe plus ludique et surtout moins physique en hiver. Oui mais en juin, le temps d'attente au départ est quasi nul...
Paradoxalement le sommet des installations est beaucoup moins enneigé que la combe d'accès. Scénario idéal pour un retour en selle apprécié.
La traversée de la petite combe de Turin, version pousse-pousse.
Tout est bon à prendre, y compris les derniers hectomètres avant le Pas de Maimbré on the bike grâce à une meilleure exposition du versant.
Dernier portage du jour pour s'affranchir des ultimes difficultés et se hisser aux 2'386 mètres d'altitude du Pas de Maimbré.
L'espérance de vie d'un canapé au saumon ne doit guère dépasser quelques heures en boulangerie. Malheureusement pour celui-ci, sa confrontation avec 3 bikers affamés par cinq heures d'efforts ne lui laissera pas espérer plus de 15 secondes.
En marche(s) pour un début de descente hors du commun. Direction le vallon de la Sionne.
Le premier des nombreux névés nous séparant de la splendide cuvette naturelle de Donin est avalée en foulées amples, mais surtout profondes et froides.
Pas de Maimbré - Donin : un single-track puissance dix.
Des névés et des hommes, ou l'histoire d'une traversée mouvementée et humide.
Mention spéciale pour ce nième névé : au milieu coule la Sionne....
Donin Beach, mi-juin : l'accès aux plages du lac n'est pas garanti, mais la faible fréquentation permet d'espérer un séjour calme et reposant.
Snow-Bike version JP : un brin de folie et quelques dons de funambule recommandés.
Le plateau de Donin on the bike. Spécial dédicace pour Mossieur Gérald :-)
Les Luis Blanches, un début de descente que même dans vos rêves les plus fous, vous n'oseriez pas imaginer.
Trois bikers, six roues, la combe d'Arbaz/vallon de la Sionne et un après-midi de rêve : un scénario en lettres majuscules.
Full Gaz, direction le flanc Est du vallon, et ses terribles couloirs à avalanches.
Y a pire comme perspective dans la vie ! Non ?
L'ultime névé ? Même pas, mais le plus redouté, ça oui.
Biker In The Sun. Le retour vers la plaine nous ramène dans la moiteur d'une journée caniculaire.
Une alternance de pierriers et d'herbages, de langues neigeuse et de tronçons secs rendent la descente du vallon ludique, mais néanmoins physique.
Le vacarme des eaux tumultueuses de la Sionne jaillissant du rocher, emplit toute la combe.
Encore un petit exercice de glisse, mais sur le sec et la caillasse, cette fois.
Les premiers arbres annoncent notre sortie de la zone avalancheuse.
Avec les toits rouges des petits bâtiments de l'alpage de la Combaz en point de mire, le rythme augmente et malheureusement la rando touche à sa fin.
Retour sur terre après une journée au paradis.