Pendant qu’une bonne partie du sud de l’Europe boit la tasse, l’habituel régime de foehn qui en découle pour le Valais, nous offre, une fois de plus, l’appréciable opportunité d’un nième week-end de VTT. Week-end, certes un peu gris et brumeux, mais sec et surtout très doux, cocktail météo idéal pour entreprendre la dernière rando d’un été très copieux en VTT, avant de basculer vers l’automne. Sortie à la « grosse » demi-journée, le circuit entre les hauteurs sédunoises et le Pas de Maimbré, grâce à ses solutions de repli nombreuses et rapides, constitue un itinéraire parfaitement adapté à une météo dont l’évolution incertaine vous inciterait plutôt à vous plonger dans votre triathlon dominical préféré (TV-canapé-frigo).
Reste que l’ascension vers les Tsalans d’Ayent et d’Arbaz, bardée de raidillons aux déclivités revêches s’enchaînant pour mettre à mal vos jambes et vos puls’, suivie de la terrible remontée de la combe du Plan des Conches, avec ses pistes hivernales cassantes et caillouteuses en diable, sont un menu de choix pour s’élever jusqu’aux 2’386 mètres du Pas de Maimbré. Mais que vaut encore la débauche d’énergie nécessaire pour vaincre le plus terrible des dénivelés, quand une descente comme celle du vallon de la Sionne propose soudain à vos crampons impatients, son étroit ruban de terre slalomant entre apics et falaises d’un environnement superbe et préservé. Parfois vertigineux, souvent exigeant, mais toujours bien tracé, ce single est une petite merveille comme les Alpes bernoises en recèlent finalement assez peu. Transitant d’un versant à l’autre d’une des plus sauvage vallée de la rive droite, cette descente recouverte d’une fine caillasse instable et affectée d’innombrables dévers piégeux, se révèle indubitablement comme l’un des meilleur tracé pour améliorer son touché sur le levier gauche.