S’il y avait une sortie, cette saison, sur laquelle je n’aurais pas facilement parié une journée de soins de récup’ en compagnie de Christopher Froome, c’était bien celle de la Wildstrubelhütte. Entre les travaux de réfection du funitel de Crans-Montana et les tenaces amas neigeux qui n’en finissent pas de résister aux assauts d’un soleil pourtant vaillant, les raisons de faire une croix sur ce superbe itinéraire descendant étaient nombreuses. Finalement, les 2’500 mètres de D- ont fini par agréablement glisser sous nos roues cramponnées en ce radieux mercredi, soit environ à la même date que l’année dernière et à peu près dans les mêmes conditions d’enneigement. De là à en déduire que l’été a fini par rattraper son retard sur le copieux hiver et le «moussoneux » printemps 2013, il n’y a qu’un tour de roue.
Et des tours de roues, il y en a eu quelques uns entre le Wisshorelücke et les rives du Rhône à Uvrier. Des tours de roues (et quelques pas aussi) d’abord humides et froids. Puis des tours de roues « caillasseux » et abrupts. Ensuite, des tours de roues alternant le cassant et l’herbeux, le vertical et l’horizontal. Et enfin, avec la perte d’altitude, des tours de roues plus terreux, racineux et localement, très aérien.
Beaucoup de tours de roues, pour un tour qui est en passe de devenir mythique, à condition qu’il ne devienne pas trop « meetic ».
Un petit bonhomme vert et sa soucoupe martienne : Androïd version 5 serait déjà dispo ?On nous cache tout.
Les tout premiers tours de roues d'une journée qui va en compter beaucoup.
Pour avoir déjà rouler au bord des deux, je peux dire qu'entre Mer Morte et Plaine Morte il n'y a qu'une légère différence de température, d'environ 40°.
Les nombreux résidus neigeux qui nous attendent dans la montée du Wisshore n'arrivent pas à nous convaincre de ralentir.
Direction le glacier, option full gaz et sourire.
Avec juste un petit stage de marteau-piqueur, histoire de bien décoller les paupières.
Je ne sais pas qui a peint le single en gris au milieu de tout cet ocre, mais c'est du plus bel effet. Chapeau, l'artiste !
Et en plus il faut pédaler ? Mais qu'est-ce qu'on nous a vendu pour une sortie soi-disant descendante ?
Tiens, sur Mars aussi il y a des sentiers balisés ?
Et des sherpas dévoués ?
Et en plus on y a une superbe vue sur le Grand-Combin et c'est encore possible d'y construire des résidences secondaires... en attendant que nos bobos écolos du plateau décident le contraire.
Le petit glacier du Wisshorelücke : les abondants surplus de neige facilitent clairement notre traversée. Rien à voir avec notre stage d'alpinisme de l'année passée.
Ah, finalement, ça descend.
Moto GP attitude : pied sorti et deux roues en glisse.
Pas de quoi rire jaune, bien au contraire.
Au concours du premier nuage, c'est pas gagné. Par contre, côté braquage, il serait temps de s'y mettre avec plus de conviction.
Beaucoup de caillasse environnante, mais un "wanderweg" tip top...
... quoique localement très sinueux...
... et plutôt pentu.
Quelques mètres d'horizontalité égarés au milieu d'un océan de verticalité.
Un peu d'ocre, beaucoup de gris et une petite tache mauve qui s'escrime à gérer la gravité.
Tiens, les trois Rawilseeleni n'ont toujours pas fusionné malgré un remplissage plus que copieux.
Deux doigts de frein et un oeil en permanence sur le chemin.
Quand on est entouré d'instabilité, mieux vaut éviter de laisser ses roues aller y batifoler.
A qui sont ces câbles qu'aucune carte ne répertorie ? Si elle pouvait parler, la grande muette vous le dirait.
Wildhorn, Wildstrubel, le sauvage érigé en pays.
Encore pas mal de brun, de kaki et de caillasse, mais le vert et la terre commencent à reprendre pied.
En passant si loin des portes de slalom, tu risques pas de faire claquer un temps.
Tremplin naturel et marécage alpin : reste à gérer l'envol et, surtout, l'atterro.
Mmmmmmh, tu le sens ce petit fumet valaisan ?
C'est marrant en changeant de région linguistique, on a aussi perdu la caillasse et le gravier.
Après Mars nous voilà déjà sur la Lune.A coup sûr, ce ne sont pas nos très "chers" CFF qui s'occupent du transfert.
Un monde fait de rondeurs et de douceur : welcome back in Wallis.
Vous êtes gentilles les filles, mais si j'en crois vos robes bariolées, vous vous êtes trompées de versant.
Beau pays : quand l'horizontalité est tronquée, il y a toujours quelques cailloux bien organisés pour vous sauver...
... voire un petit plan d'eau pour vous baigner.
Des rives du glacier de la Plaine Morte à celle du petit lac du Plan des Roses, il n'y a qu'un superbe chemin, à faire au moins une fois dans une vie de biker.
Une voie étroite qui annonce ...
... la plongée vers Zeuzier.
Des grandes gentianes et un goût de terre de plus en plus prononcé...
... malgré quelques résidus de caillasse dispersée.
Tu devrais commencer à viser ...
... parce que le petit tunnel d'Armillon, vaut mieux éviter de le rater...
... sous peine d'une belle envolée.
Un grand Z comme Zeuzier...
... quelques S comme sinueux...
... et beaucoup de G comme gravité.
L'incontournable arrêt au gîte de Lourantse pour déguster une artisanale Celsius et avaler une tranche de cake maison.... A moins que ce ne soit l'inverse.
Produssex je sais pas, mais pro du bike, c'est en cours.
L'ancien bisse d'Ayent : austère c'est son prénom ...
... aérien son nom...
... et vertigineux son numéro de portable.
Pourquoi avoir mis des cordes pour touristes hollandais ?
Jamais ils ne poseront le pied ici.
Tant qu'il yaura de l'eau à traverser, il y aura des passerelles ...