S’il y avait une sortie, cette saison, sur laquelle je n’aurais pas facilement parié une journée de soins de récup’ en compagnie de Christopher Froome, c’était bien celle de la Wildstrubelhütte. Entre les travaux de réfection du funitel de Crans-Montana et les tenaces amas neigeux qui n’en finissent pas de résister aux assauts d’un soleil pourtant vaillant, les raisons de faire une croix sur ce superbe itinéraire descendant étaient nombreuses. Finalement, les 2’500 mètres de D- ont fini par agréablement glisser sous nos roues cramponnées en ce radieux mercredi, soit environ à la même date que l’année dernière et à peu près dans les mêmes conditions d’enneigement. De là à en déduire que l’été a fini par rattraper son retard sur le copieux hiver et le «moussoneux » printemps 2013, il n’y a qu’un tour de roue.
Et des tours de roues, il y en a eu quelques uns entre le Wisshorelücke et les rives du Rhône à Uvrier. Des tours de roues (et quelques pas aussi) d’abord humides et froids. Puis des tours de roues « caillasseux » et abrupts. Ensuite, des tours de roues alternant le cassant et l’herbeux, le vertical et l’horizontal. Et enfin, avec la perte d’altitude, des tours de roues plus terreux, racineux et localement, très aérien.
Beaucoup de tours de roues, pour un tour qui est en passe de devenir mythique, à condition qu’il ne devienne pas trop « meetic ».