Avec son départ matinal et incertain dans les résidus pluvio-orageux de la nuit, le petit circuit prévu autour du petit massif des Perrons, sur la frontière franco-suisse, entre Emosson et Vallorcine, ne s’annonçait pas forcément sous les meilleurs auspices. Et pourtant, à l’instar du fort vent d’Ouest qui a nettoyé le ciel à la vitesse grand V, notre rando a rapidement pris une tournure sympathique et colorée, entre pics, gorges et lacs. Soleil retrouvé et environnement grandiose ont largement contribué à rendre notre ascension initiale vers les 2’640 mètres du col de la Terrasse beaucoup plus douce et agréable que ce que les seules données chiffrées pourraient laisser penser.
Après une première partie de journée égayée par de nombreuses étendues d’eau turquoise, notre arrivée sur le phénoménal promontoire du Col de la Terrasse a fait littéralement décollé notre balade. Les yeux gavés de panoramas tous plus époustouflants les uns que les autres, l’esprit se détache plus facilement de ses contraintes corporelles, jambes ou pieds douloureux, et l’exercice de la marche prend alors une dimension plus rayonnante. D’exercices physiques redoutées, la terrible descente vers les Chalet de Loriaz, puis l’exigeant retour vers le barrage d’Emosson, se sont ainsi mués en superbe séance de visonnement admiratif face au grandiose et imposant versant sud de la haute vallée de Chamonix.
Ciel matinal de fin d'orage sur le lac d'Emosson.
Raccourci pédestre ou simple torrent ? Les récents et forts orages ont visiblement bien mis à mal le sentier menant vers les hauteurs du Vieux Emosson.
Eaux turquoises et écrin minéral pour un cirque naturel à la beauté époustoufflante.
Dans un tel cadre, l'éloge du chemin prend une signification beaucoup plus évidente.
Dédale de gravats pour un sentier de plus en plus furtif.
Equilibre de bleus, de verts et de gris pour une palette à la subtilité naturelle étonnante.
Un cairn pour marquer la croisée des chemins.
Du Vieux, des Corbeaux ou de la Terrasse, dans ce petit cirque montagneux, les cols sont légions et les itinéraires tous plus alléchants les uns que les autres.
La montée finale dans un environnement de plus en plus minéral.
Ephemère miroir naturel pour un Cheval Blanc.
Joyeux méli-mélo de roche et d'eau.
Echancrure rocheuse sur un panorama prometteur.
Le col de la Terrasse et son point de vue magistral : endroit idéal pour sustenter le corps et nourrir l'esprit.
Vue plongeante (c'est le cas de le dire) sur les Chalets de Loriaz.
L'itinéraire de descente : changement de versant, de pays et surtout de déclivité...
A chaque mètres d'altitude perdue, la grandiose Montagne de Loriaz nous dévoile un peu plus toute l'étendue de ses douces et vertes rondeurs.
Chemin faisant, mais surtout chemin à faire, à refaire et à refaire encore.
Col des Montets, Aiguilles Rouges, Col de Bérard : trilogie ouest pour un balcon naturel à la vue imprenable.
Tout ici n'est que cols, pointes, aiguilles et glaciers.
Echevau de nuages menaçants pour randonneurs paeu pressés.
Le chemin du retour : un étroit ruban d'ocre fendant le vert de la Montagne de Barberine.
Décor plus rocheux et chemin plus revêche pour une fin de rando jouée sur le mode casse-pattes.