Alors que j’en connais qui lorgnent déjà vers la formule « salade de dent-de-lion et petits lardons », de notre côté, nous privilégions (encore) le menu « ski de rando et Dents-de-Morcles ».
A chacun ses dents !
Point commun, outre l’appellation, la saison.
Pissenlit vinaigrette et redoux, en plaine comme en montagne, témoignent, chacun à sa façon, de l’arrivée du printemps.
Réputée avant tout pour son aspect physique, l’interminable ascension vers la Dent-de-Morcles peut aussi réserver quelques bonnes surprises côté ski, à condition de savoir effectuer les bons choix, comme par exemple celui de sacrifier la première descente vers la cuvette du Grand Cor (au pied ?), pour transiter le long de la vertigineuse arête filant vers Tête Noire. En effet, les 2’872 mètres de ce petit pic anodin donnent accès à l’une des plus belle pentes des Alpes. Imaginez un versant large comme trois terrains de foot, orienté plein Est, d’un seul tenant taillé dans une pente conséquente mais d’une régularité à faire pleurer de bonheur un horloger jurassien, abondamment recouvert d’une neige encore parfaitement skiable malgré le réchauffement… et 800 mètres de dénivelé à se mettre sous les spatules avant d’atterir dans la vaste cuvette naturelle d’Euloi /Grand Pré. Normalement, on ne voit ça que dans des vidéos improbables, « chiadées » comme des drag-queens et tournées à l’autre bout de la planète pour alimenter les rêves de hors-pistes des foules urbaines abonnées aux remontées mécaniques.
Normalement, sauf quand on a la chance de vivre dans un beau pays, d’avoir du temps pour en profiter et du « nez » pour en dénicher les bons spots.
Transition matinale ensoleillée entre le Col Express et la vaste cuvette du Grand Pré, le bien nommé...
... avec son kilomètre d'horizontalité glacée pour se mettre en jambes.
Une fois engagé dans la combe Nord du Fenestral...
... il reste 453 mètres de dénivelé, plus quelques conversions ...
... avant de ré-émerger au soleil du col du même nom.
L'habituel portage permettant de contourner le petit pic rocheux verouillant l'étroite arête Nord-Ouest du Fenestral...
... n'est qu'une simple et souriante formalité, dans cette neige douce taillée de marches stables et régulières.
Premier rechaussage express pour entreprendre la longue approche vers le pied de la Dent (la gencive en somme ??)
De faux-plat en contournements, nous finissons...
... d'abord par croiser un magnifique lagopède dans son immaculée tenue hivernale...
... puis par attaquer les premiers contreforts chargés de nous élever vers la Dent.
Ah merde, des nuages. Oui, mais au loin, et probablement au-delà de la frontière. Ouf, l'honneur du Vieux-Pays est sauf.
Le petit cairn dressé sur l'étroite bande de neige ...
... entre la vertigineuse entaille sur la vallée du Rhône ...
... et la large ouverture sur l'austère vallon de Nant...
... annonce la dernière conversion avant le sommet.
Ce n'est pas une Dent, c'est carrément un balcon...
... qui lorgne jusqu'au lac du Bouveret.( Y en a bien qui s'évertuent à l'appeler lac de Genève, alors pourquoi pas l'opposé.)
Trois calories et deux molécules liquides plus tard, nous attaquons déjà la descente en slalomant entre les nombreux patrouilleurs s'entrainant sur le parcours.
Next Stage : Tête Noire, à l'autre bout de cette vertigineuse arête.
Après la natation, voilà le ski synchronisé, sport olympique aux futurs jeux (du cirque) de Sochi.
Une première descente aussi brève que délicate à skier ...
... avant de repeauter avec le sourire.
Foule des grands jours sur un nid d'aigle ...
... et transition bordée de précipices, pour deux clichés en noir-blanc.... et bleu.
Conversion ou ... concentration ?
Vu l'étroitesse et la déclivité de l'endroit, l'une ne va pas sans l'autre.
Petit déniv' mais vraie séance de m.a.c. (machine à coudre, pas ordis branchouilles)...
... pour mettre au(x) pas les 2'872 mètres de Tête-Noire, la bien nommée. (aussi)
Oh, hisse !
A mon avis, y avait pas moyen d'aller plus haut, même avec Tina (Arena)
Deuxième et vraie descente. Alors, bon choix ou pas ?
Pas besoin de garder le suspens bien longtemps : le "ou pas" est mort dès les premiers hectomètres.
Ce n'est déjà plus une simple descente...
... c'est carrément du gavage...
... à s'en faire exploser les jambes, à défaut du foie.
On voit mal le sourire, parce que, comme pour la beauté, c'est à l'intérieur que ça se passe.
Ouah, les belles pommes bleues !
Oh, et les superbes rouges! Pourquoi les tiennes sont plus mûres ?Bon, en même temps, arboriculteur, c'est un métier.
Vous avez dit pente ?
Oui, pente et gueules de baleines, aussi.
Pas de quoi s'affoler, il ne reste plus que 400 mètres de déniv' à engloutir cul sec.
Sous le soleil ... exactement.
Tu réfléchis ou tu récupères ?
Un peu les deux, surtout avant d'entreprendre l'interminable transition "pied gauche" destinée à nous ramener contre les flancs nord des Petit & Grand Châteaux et éviter ainsi les affres d'un exténuant poussage à travers le Grand Pré.
Longue transition et ... petit crochet par la cabane de la Lui d'Août...
... ouverte en février. Ouverte, ouverte, faut le dire vite.
Encore des pommes ? Décidément c'est la journée. Un grand merci à Daniela, gardienne bénévole occasionnelle pour sa "toute petite" tarte, commandée le matin même sur la trace du Fenestral.
Et pour finir, vous reprendrez bien un dernier repeautage, histoire d'améliorer la digestion en remontant jusqu'au tire-fesse du Petit Pré ?
Salut c'est nous... les Cookies ! Nous aimerions t'accompagner pendant ta visite. C'est OK pour toi ? Plus d’informations
Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.