Ah le joli mois de mai qui ne fait que ce qui lui plaît !
En l’occurrence, ce qui à semblé beaucoup plaire au capricieux millésime 2010, c’est la grisaille, le vent, la pluie, le froid et la neige jusqu’en moyenne montagne. En un mot, la recette des fameux « saints de glace » généralisée au 18 premiers jours de règne d’un mois qui aurait fait « exécrable » en première langue. Une sorte de deuxième hiver pour prolonger une saison froide qualifiée de longue et rigoureuse pour sa cuvée 2010.
Mais comme toutes les bonnes choses ont une fin, les mauvaises aussi !
Les jambes toujours pâles, le fondement encore peu accoutumé à la selle, mais la motivation débordante et communicative, nous avons choisi de renfourcher nos montures le long des coteaux ombragés menant de Mayen Moret, vers l’Arbarey, puis la Tsoumaz, Isérables, les Crettaux et Fey, pour tenter de rattraper le temps et le soleil perdu depuis trois longues semaines. 6 petites heures de bike dans un beau temps retrouvé et une chaleur déjà bien présente : la sortie de remise à niveau par excellence…
Végétation vert "pétant" et imposants restes avalancheux prouvent que la saison est encore jeune, malgré les trois semaines de retard occasionnées par l'exécrable première partie de ce mois de mai 2010.
La traversée des vertigineux couloirs nord de la Pierre Avoi : un univers froid, humide, gras et très minéral.
Fort heureusement, les habituels éboulements hivernaux sont déblayés. De quoi nous éviter escalades dégoulinantes et bains de pieds glacés.
Le contraste entre le versant ombragé et frais que nous suivons et la chaleur retrouvée de la plaine du Rhône est saisissant.
Chaude et longue transition sur bitume pour contourner la profonde combe de la Tsoumaz et rejoindre l'épaulement des Crêtaux.
Entre ombre et lumière : le premier single du jour. Il était temps, après 4 heures en selle.
Les Crêtaux, les Fontannettes, les Condémines, Fey, la Vouarde : les villages et hameaux nendards se succèdent le long d'un single parfois délicat à ne pas perdre.
L'option "plaine du Rhône" est désormais bien ancrée dans nos têtes...
Quelques derniers détails à régler...
... un ou deux symboles religieux à invoquer ou à contourner...
... avant de plonger dans l'étroudissant single reliant Fey à la nouvelle usine hydro-électriquede Cleuson-Dixence.
Etourdissant, il pourrait le devenir au sens propre sans quelques précautions minimales, comme ce pied avisé de sieur JP.
On a aujourd'hui du mal à imaginer que cet endroit a été l'un des plus affecté par la rupture du puits blindé de Cleuson-Dixence, en décembre 2000.
Il est toujours rassurant de se sentir protégé contre les chutes de pierres.... Sauf quand on roule du mauvais côté des filets de protection....