Depuis que nous sommes orphelins de hautes pressions durables, c’est-à-dire depuis environ la mi-octobre de l’année passée, les perturbations défilent, les précipitations succèdent aux précipitations, les nappes se remplissent, les glaciers se remplument et les records, hydro et nivométriques, se multiplient. Seul point positif dans cet océan de grisaille et d’humidité, les pluies, printanières du moins, se calent régulièrement sur les jours de semaine, préservant nos sorties hebdomadaires généralement agendées sur le week-end. Ceci dit, notre progression vers le haut reste encore très lente et incertaine, toujours bloquée par une quantité de neige, au-dessus des 2’000 mètres, qui ne semble jamais vouloir fondre.
Mais cantonnés en moyenne montagne ne signifie pas forcément privés d’itinéraires inédits, malgré notre grand nombre d’années en selle. Si, en matière de points culminants, il est, momentanément, difficile d’innover, en matière de chemins, il y a suffisamment de variantes disponibles pour, encore et encore, renouveler et découvrir. A l’exemple de notre menu de ce dernier dimanche de mai, l’originale descente entre le Col du Lein et Plan Bot, via les Combes, enchainée avec les plongées sur le Rosé puis Mayen Moret et finalement Charrat.
Une grosse rasade d’inédit, un soupçon d’inconnu et un zeste d’interdit, le cocktail parfait pour assouvir une soif de « trails » qui ne se dément pas au fil des saisons ?
Santé ! Et prosperi’VTT !
Pour aller de Vollèges au Levron, il y a deux itinéraires routiers : la route cantonale et la piste de la Carrière.
Mais il y a aussi plusieurs chemins pédestres, dont celui qui passe par Combalaveu, la Clagne et le Mousselard.
Ce n'est clairement pas l'accès le moins pentu, mais, en contrepartie, c'est le plus direct.
En moins direct, mais en tout aussi agréable, avant le Lein, pour ceux qui n'aime pas le bitume, il y a le Tronc.
Contrejour sur un « non-chemin » qui démarre pile dans l'ubac du Lein.
Un « non-chemin » que de nombreux « bikers » semblent pourtant apprécier.
Oui, c'est très vert et très fleuri. Les 7 mois de mousson que nous venons de vivre semblent particulièrement convenir à Dame Nature. C'est déjà ça !
Toujours pas vraiment de chemin, mais une sente furtive à peine marquée dans l'herbe grasse qui n'attend que l'arrivée du bétail pour l'été.
Ah, et bien, le voilà ce fameux chemin !
Un chemin qui semble avoir fait « bike-compatible » en première langue et « accueillant » en option.
Pente douce, terre meuble et rectilignes avec visibilité, le combo parfait pour rouler corps et freins relâchés.
Enfin, pour les freins, y a quand même 2-3 trois tronçons où il vaut mieux ne pas oublier de s'en servir.
Court de Lune, un pays de vallons et de collines, où le « flow » est roi, et le plaisir de rouler, son invité privilégié.
Tapis de myosotis pour une traversée qui n'en finit pas de régaler.
La plus belle descente du versant nord du Mont-Chemin ? Poser la question, c'est y répondre.
Avec autant d'indices, difficile de dire, ensuite, qu'on ne pouvait pas s'attendre à trouver tant d'arbres renversés.
Ceux qui ont eu la bonne idées de le faire en dessous de notre chemin, ne sont clairement pas les plus compliqués à gérer.
Du Moléson on voit ma maison ! Et de ce lacet engagé, on voit celle de JP.
A l'option Pleyeux, nous préférons celle de Plan Bot. Rien à voir avec un Plan B.
Un petit coup de Rosé, ça vous dit ? Nous, oui !
Un petit Rosé qui assèche d'abord les papilles, mais qui, ensuite, descend quasiment tout seul.
A chaque détour de ce divin chemin, une surprise, parfois bonne, parfois excellente.
Encore un chemin inédit, et encore un choix béni. Il faudra savoir s'en souvenir lors des jours moins « inspirés ».
Au premier arbre renversé, tu râles. Au 25ème, tu en prends ton parti.
Oui, ça va sûrement finir par passer, surtout si tu maigris des épaules.
Le Rosé-Mayen Moret : plus rien d'inédit, mais encore et toujours du béni.
Du béni, mais de l'engagé, un peu aussi.
A ventilateur à l'arrêt, pas d'électricité au rabais !