Oberems- Brunnetji – Ergisch

Il existe de multiples façons d’accéder au Turtmanntal à VTT. La route saisonnière, ouverte de mai à octobre, est probablement le moyen plus simple et le plus abordable. Mais en raison de son interminable ruban de bitume et de son intense trafic estival, cette option n’est évidemment pas la plus intéressante. Il est aussi possible d’emprunter l’un des nombreux cols d’altitude, plus ou moins accessible, selon la motivation du biker. Du val d’Anniviers, le Meidpass et la Forcletta proposent deux portes d’entrées parallèles, d’altitude comparable mais de difficulté inégale. Si vous aimez rester le plus longtemps possible en selle, privilégiez le premier. Du Mattertal, l’Augstbordpass en rajoute une troisième, encore plus élevée et encore plus exigeante.

En ce premier dimanche de mai, nous avons choisi de défricher une autre option encore : rentrer dans la vallée de Tourtemagne, sur les hauts d’Oberems, en empruntant les chemins pédestres reliant entre eux les nombreux alpages de sa rive gauche. Flesch, Griebjini, Vorsass, Zer Pletchu, Grindji, Nirve Stafel, Simmigu, Meide. Une brochette de noms aussi abracadabrants que prometteurs, pour un choix malheureusement assez peu concluant, d’abord en raison d’un manteau neigeux encore trop présent, mais ensuite et surtout, à cause d’une succession de « singles » assez inégaux, dont certains, localement peu évidents à rouler. Tous ces innombrables chalets d’altitude sont indéniablement mieux reliés, « vers le bas », au réseau routier du Turtmanntal, que « par le haut », les uns avec les autres.
Mais, s’il existe, selon les goûts et les saisons, plusieurs façons d’entrer dans le Turtmanntal, il n’en existe qu’une seule vraiment sympa d’en ressortir à VTT. Elle s’appelle « der Ergischer Wasserleite », un bisse sauvage au tracé aussi vertigineux que tortueux et joueur.