A l’heure où l’on se dirige tout droit vers un régime météo à deux saisons, l’hiver et l’été, il n’est pas toujours facile de trouver la motivation de prolonger les rando de printemps à skis, alors que soleil et chaleur donnent déjà de fringants airs de mai à une nature tout juste sortie de son hibernation. Après une deuxième quinzaine de mars durant laquelle les températures ont quotidiennement dépassé les 20°C, le fameux dicton « En avril, ne te découvre pas d’un fil » devient tellement suranné qu’on en vient à le croire écrit pour une époque désormais révolue.
Pourtant, malgré un manteau neigeux digne d’un début mai, nous avons quand même choisi de profiter de notre vendredi pour aller piquer une « Tête » du côté de Ferret, sur l’habituelle itinéraire en boucle, par la Dotse et l’arête des Planfins. Itinéraire d’autant plus sympathique qu’au rythme où la neige s’y évapore ces jours-ci, il ne sera plus praticable encore très longtemps.
L'attaque de la Dotse par Létemaire n'est jamais une sinécure.
Mais sur cette "vieille" neige gelée et regelée, l'exercice est rapidement injouable sans couteaux.
Revêtement qui brille et trace déversante, pour une première partie d'ascension rythmée par la morsure des lames d'acier dans la neige verglacée.
Du soleil, quelques nuages pressés de filer vers le sud et du vent, beaucoup de vent. En tout cas beaucoup plus qu'annoncé par météo suisse.
Mars n'en est qu'à son avant-dernier jour, mais les versants adret ont déjà triste mine.
D'antécime en antécime nous finissons par émerger sur l'habituelle moquette jaunie caractéristique du sommet de la Dotse.
L'habituelle tranistion intermédiaire, en pente douce, voire parfois franchement descendante, le long de la superbe arête des Planfins.
Neige pourrie et zones déneigée agrémentent notre dernière partie de l'ascension : la face sud de la Tête de Ferret.
Si les conditions de neige sont déjà bien dégradées, l'environnement y est toujours aussi somptueux et imposant.
Une petite demi-heure d'effort avant d'avaler la corniche sommitale face à un vent de plus en plus décoiffant.
Juste le temps de dépeauter et d'ingérer quelques calories réparatrices dans un repli abrité avant de nous diriger vers la face nord...
.. et sa neige mi-croûtée mi-poudreuse encore parfaitement skiable.
Au tiers de la pente sommitale nous optons pour une traversée sensée nous éviter de continuer sur une neige redurcie.
Bingo ! La partie ouest de la face, moins sujette au réchauffement, nous réserve quelques belles portions de neige encore légère à défaut d'être fraîche.
Pourtant avec la perte d'altitude, les conditions deviennent inexorablement plus disparates et compliquées.
Compliquées, mais toujours skiable à condition d'employer suffisamment de force et de vitesse.
Les Planfins de la Léchère version KL.
Après quelques délicieux secteurs de neige revenue sur la rive droite de la Combe des Fonds, un bel exercice de glisse est nécessaire pour rejoindre l'habituel passage entre les Crettés de la Perche et de la Gouille.
A ce petit jeu, les skis les mieux fartés finissent forcément par devoir attendre les retardataires.
Et parmi eux, une tête connue, Ced' revenant du Dolent. Une belle synchro aussi involontaire que parfaite.
Les derniers virages sous la Léchère, neige pourrie jusqu'à mi-chaussure et appuis aussi variable qu'aléatoire.
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