Après un février gris, tourmenté et accessoirement le plus froid de ces vingt dernières années, mars a fait un retour fracassant, avec un premier week-end à la météo paradisiaque. Déluge de soleil et de ciel bleu, neige en abondance et inversion des températures en altitude, le cocktail était décidément bien appétissant et l’occasion trop tentante, pour ne pas rajouter une seconde sortie à un week-end passionnément « skis ». Après le Horlini, vendredi, le Chantonnet, deux jours après.
Les occasions manquées ne se rattrapent jamais, mais deux journées aussi lumineuses passées sur les skis font oublier tous les aléas d’un février décidément bien capricieux. Histoire d’aller décrasser nos gambettes encore fatiguées, nous avons recherché un itinéraire au profil peu accidenté. Le Chantonnet, et son petit kilomètre de D+ semblait tout indiqué pour rajouter un peu de ski au ski de vendredi. Bonne pioche ! Son ascension, alternant pentes douces et courtes côtes, son dénivelé modéré et sa neige en partie revenue, ont régalé nos têtes sans « tuer » nos jambes.
Côte de la Léchère, cuvée 2013 : un crû bien corsé pour attaquer la journée.
Allobrogia, Grépillon, Dolent, trilogie pour une muraille de granit italo-suisse, pardon, italo-valaisanne...
L'ombre du Cretté de la Perche, la combe des Fonds et, tout au fond, le petit Tsanton (Chantonnet) : la suite des réjouissances par l'image.
Et une petite heure plus tard...
... le Val d'Aoste déroule pour nous quelques uns de ses plus beaux atours.
Estomac calé et choucas nourris, il est temps d'aller voir ce que le manteau neigeux du haut Val Ferret nous réserve.
Beaucoup de secteurs mis à mal par le vent,
quelques portions verglacées,
beaucoup de zones croûtées par le regel,
et, dissimulées dans ce dédales indigeste, quelques rares bribes de poudreuse résiduelle...
à déguster sur le pouce.
Malgré le soleil omniprésent, le manteau neigeux ne se radoucit que péniblement avec la perte d'altitude.
La faute à une orientation peu favorable et à un assidu travail du vent.
Changement de versant pour un changement de saison.
Le versant oriental du Cretté de la Gouille nous ramène instantanément au printemps...
...et nous accueille chaleureusement sur sa moquette humide et douce.
Dans la famille Ferret, je voudrais le hameau, le mont et le haut-vallon.
Le fameux Côte de la Léchère est en passe de se transformer en crème glacée...
