A force de laisser croire à ce mois de mai qu’il peut faire ce qui lui plait, voilà désormais qu’il se prend pour le plus exécrable des novembres. Du coup, chaque accalmie, même si elle ne dure que quelques heures, est mise à profit pour ressortir les skis…. pardon, les bikes ! Crête de haute-pression, pont anticyclonique, régime de foehn, peu importe le type d’exception météo qui nous procure une fenêtre de temps sec, mieux vaut ne pas trop tergiverser et profiter d’aller rouler avant la prochaine « mousson ».
Mais intermède sec ne signifie pas forcément chemins asséchés, surtout après le déluge de cette fin de semaine – on parle de plus de 80 cm de neige fraîche au-dessus des 2’500 mètres d’altitude. Pour dénicher un terrain de jeu apte à combler ces quelques heures en selle, trois critères étaient imposés : la rive droite de la vallée du Rhône, un revêtement pierreux ou graveleux et un réseau de « singles » de basse et moyenne altitude, étendu et si possible, joueur. Après Mattachra/Tatz/Steg, le week-end passé, voici Albinen/Guttet/Rotafen. Même région, même topographie, mêmes « wanderwege » caillouteux et même sentence finale : Oberwallis über alles !
Caillasse matinale rapproche parfois de l'hopital...... ou pas, selon les compétences de pilotage et le niveau d'éveil.
Bras blancs et épineux en mal d'attachement. Un cocktail à déguster avec modération, mais surtout un sens de la trajectoire parfois indépendant du chemin.
Bikers et vignes, un destin commun : comme un "léger" manque de soleil.
Vu de dos, t'as quand même les oreilles un peu décollées, non ?
Quelques kilomètres de bitume pour nous hisser jusqu'au plus ensoleillé des villages haut-valaisans.
Forêt morte mais single toujours aussi vivant et exigeant.
Jamais en manque de pièges ...
... et avec toujours une petite "bugne" en réserve.
Tapis d'aiguilles et pente douce...
... ou l'approche de Guttet en mode "pullman".
Encore quelques semaines de pluies, et la nature aura repris ses droits sur le(s) chemin(s).
T'as jamais essayé de traverser en roulant sur le garde-corps ?
Quand la gravité terrestre joue en mode majeur, mieux vaut avoir deux doigts d'Avid, ou mieux, de Hope, en réserve.
Jamais vu ce versant aussi vert. A croire que le golf d'Agarn s'est décidé à installer quelques trous à flanc de coteau.
En plus d'être toujours aussi secouant, l'endroit est aujourd'hui particulièrement ébouriffant, tempête de foehn, oblige.
Du pavé et du vent...
... un menu beaucoup moins indigeste qu'il n'y paraît.
Et une rigole salvatrice qui empêche aux incroyables bourrasques de nous faire quitter la trajectoire.
Ciel déjà en phase de grisonnement, mais chemin toujours aussi joueur.
Quand on s'appelle Rocky Mountain, on va quand même pas se laisser em....er par une petite bugne, fut-elle acariâtre.