Entreprendre un itinéraire de début d’été, flirtant avec les 2’200 mètres d’altitude, avec trois semaines d’avance sur le calendrier le plus optimiste, est un projet habituellement voué à l’échec. Pourtant, avec un peu de chance, on peut simplement avoir à affronter quelques épisodes humides et froids, ou mieux, avec beaucoup de chance, parvenir à boucler sans se mouiller les pieds. Convaincus d’être né sous une bonne étoile et anticipants sur une fonte rapide du manteau neigeux assez peu conséquent dont le dernier hiver a bien voulu nous gratifier, nous avons opté pour un retour avant l’heure, sur la kyrielle de « wanderweg » reliant Jeizinen à Albinen. Finalement, hormis la température fraîche et l’atmosphère très venteuse, nous les avons retrouvés comme nous les avions laissés, à la mi-juin de l’an dernier, tortueux, exigeant, ardus, exaltants, mais encore plus secs et poussiéreux.
Les cinq premières heures tout en « single » de la saison sont, à la fois un menu de choix et un « petit » challenge. Premier véritable jalon de l’été (à venir), l’effort et la motivation nécessaires pour boucler ce circuit de moyenne montagne sur « voie étroite », mais ne nécessitant pas de portage, nous ont fait entrer de plein pied, ou plutôt de pleine pédale, dans une nouvelle saison de « mountain bike » Finies les sorties à mi-coteaux. Terminées les itinéraires de remise en jambes. Aux orties, les altitudes commençant par le chiffre un. Place désormais au « vrai » VTT, alpin, escarpé, dur, exigeant, mais tellement transcendant.
En cette période controversée, il est réconfortant de constater que tous les vents ne sont pas contraires pour les adeptes de vélos à roues cramponnées.
Les habituels petits lacets de mise en action.
Ma cabane au Canada ? Pas encore, sauf si Jeizinen a choisi de traverser l'Atlantique avant nous.
Température fraîche et atmosphère venteuse pour notre habituelle élévation du dimanche matin.
Y en a qui vont à la messe, d'autres au bistrot. Nous nous vouons au culte du chemin. A chacun sa religion.
Et l'incontournable Fäsilalpu-Niwenalp reste une oraison aussi suave qu'appréciable après notre pénitence initiale, 500 mètres de D+, entièrement sur bitume.
Pas de raison de rouler "caché". J'assume parfaitement mes convictions religieuses : bike, bike, et encore bike.
Tapis de violettes et herbage maigre nous accueillent dans les vastes pâtures de Niwenalp.
La plus belle "Valais" du monde et un de ces plus divin chemin.
Et dire que la célébration ne fait que commencer.
Sommets encore bien garnis, mais sentier déjà parfaitement roulable. Merci, monsieur Foehn.
Même l'abrupt couloir du Feschelbach est déjà libre de résidus avalancheux. Preuve d'un hiver encore plus clément que ressenti.
Cherchez l'erreur ! Y en a un qui a un moteur.
Mais ce n'est pas une raison pour se laisser avaler sans lutter.
Tu t'es vu quand tu braques ?
Tout en mélèzes et en lacets retors, la première descente de la journée, n'est pas forcément la plus aisée.
Lonely Rider for Bachalp.
Plus de névés dans le vallon de Bach, mais un "bach" déjà bien enflé par les eaux de fonte.
L'Oberu Highway à l'envers du bon sens.
Le premier challenge "à jambes et à cardio" de la saison.
Si les voies célestes sont impénétrables, le wanderweg d'Oberu reste toujours aussi ardu...
... surtout quand on est encore qu'à la fin mai.
Ardu, mais pas au point de nous forcer à mettre pied à terre...
... mais dans la neige.
Comme toutes les grandes religions, la nôtre comporte ses petites confessions.
Les dernières prières, et accessoirement les derniers coups de pédales, pour accéder au petit paradis d'Oberu.
Oui, mais notre grand paradis, aujourd'hui, nous demande encore un peu de force dans les mollets ...
... et d'adresse au guidon.
Mmmmhhh, ça sent bon la vraie descente.
Cierges de cire ou arbres désséchés, qu'importe le symbole, c'est la foi qui compte.
Et de la foi, il faut toujours en avoir en réserve, pour cheminer vers Tschärmilonga.
Et un minimum de technique aussi.
On avait fini par se croire à l'abri des affres de l'hiver, avant que notre bel optimisme ne se retrouve quelque peu refroidi.
Quand la roue libre chante enfin, le biker retrouve rapidement le sourire.
Pas forcément les derniers pourcentages à vaincre, mais assurément les plus motivants.
La plongée sur Albinen s'annonce aussi folle que rapide.
Tellement rapide, qu'on se retrouve déjà dans la traversée retour de la forêt brûlée.
Les fourches caudines de l'enfer ?
Pas vraiment, juste un superbe single qui demande à puiser dans ses dernières ressources physiques pour être avaler dans la sérénité...
... et l'allégresse.
Madriers et vieilles pierres, pour une plongée expresse des ruelles de Guttet.
La chambre à coucher la plus originale que je connaisse.
Le Rotafen classique, toujours aussi rugueux...
... et tortueux.
D'autres vieilles pierres, non sujettes au vertige, nous permettent de réenjamber le Feschelbach sans avoir recours un rappel de 200 mètres.
Paris Hilton et ses copines étaient prêtes à nous faire une haie d'honneur enthousiaste...
... avant de se rendre compte que nous n'avions plus de friandises à partager.
Petit OTB des familles, avec, en prime, réception du bike sur le casque. Le tube de Bepanthène va encore maigrir d'une belle ration de pommade cicatrisante.
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