On avait d’abord prévu de faire un Grimentz-Verbier, dans le sens Est-Ouest. Et puis on s’est dit, qu’au lendemain de ce 25ème Grand Raid, il devait y avoir sûrement pas mal d’emballages plastiques à se mettre dans les rayons, de sachets de gels énergétiques sur lesquels déraper ou de gobelets en carton à se prendre dans les crampons. Du coup on a choisi un itinéraire moins pollué, moins dégradé mais, paradoxalement aussi, moins aseptisé, plus « roots » et pittoresque. Entrer dans le Loestchental reste toujours un moment impressionnant, mais quand c’est par le Restipass, ça devient carrément mystique, voire limite religieux. On aime ou on n’aime pas, mais on ne peut, de toute façon, pas y rester indifférent.
Un deuxième dimanche consécutif de temps sec ? Décidément août, à défaut d’être véritablement chaud, est largement plus clément que notre récent juillet et tous ses records pluviométriques. Fraîcheur matinale et froideur glacée sur les hauteurs, mais ciel bleu pour une nouvelle boucle autour du petit massif allant du Niwen au Loicherspitza, en passant par le Faldumrothorn. Un peu de bitume, pas mal de portage et beaucoup de « wanderweg » au programme, avec en prime, un final inédit, avec deux petits nouveaux singles, avant et après Ferden, histoire de reconnaître et de peaufiner un itinéraire grandiose, mais néanmoins perfectible. Grande et belle journée, non pas sur la barrière, mais carrément dans la poêle à roesti cuisinée par les plus affreux Roitschäggättä de cette abrupte mais attachante vallée.
Ni les orties géantes...
... ni les chardons aux pointes acérées ...
... ne nous empêcherons d'aller tester une nouvelle variante.
La Bachalp orientale directissime.
Pas d'Oberu, pas de Galm, pas de Wysse See à notre programme, juste une longue remontée du Bachalptal...
... d'abord en selle, puis en poussage et finalement par portage.
Une heure de gagnée pour retrouver les tronçons roulables l'itinéraire habituel du Restipass.
Col en vue et cul sur la selle.
Encore et toujours, le plus longtemps possible.
Jusqu'à ce qu'il n'y ait plus moyen de couper au deuxième stage de sherpa de la journée
Moraines familières et revêtement lunaire.
Y a plus de doute, le sommet est à portée de pédale.
Nuages en phase d'évaporation, mais température glaciale et vent soutenu.
Le sommet du Restipass, version train direct, sans arrêt jusque sous des cieux plus cléments.
Le lit de notre nouvel ami, le Dornbach et ses innombrables rochers, délavés par les pluies de l'été.
A quoi bon vouloir suivre un wanderweg cassant ,quand le torrent est si tentant ... et surtout asséché.
Même si les petits silex pointus sont encore bien présents, les premières prairies nous permettent rapidement de rouler plus relax.
Enfin, avant de retrouver l'habituel ultime petit pierrier immaculé et morainique.
Finalement un retour dans le droit chemin s'impose.
Même s'il est localement furtif ...
... son balisage omniprésent se charge de nous indiquer la direction à suivre. Au cas où nous ne nous rappellerions plus de son tracé :-)
Le Loestchental c'est un peu notre petit Tibet à nous, enfin à eux.
La perte d'altitude nous fait gagner quelques degrés ...
... et, en joker, un wanderweg de plus en plus conciliant.
Si bien que la terrasse de Restialp se rapproche à la vitesse grand V.
Fait gaffe de pas te gourer en repartant. Ca me ferait ch... de rouler avec un gars en Cube !
Nouvelle plongée vers le Dornbach ...
... pour l'habituelle rocade vers Faldumalp.
Une rocade avec beaucoup de D-, mais toujours ce D+ final qui fait mal aux jambes.
Faldumalp Beach est en vue...
... mais pour une fois, nous nous contenterons d'admirer sa petite chapelle de bois du fond du Faldumbach.
Direction Ferden, via la deuxième variante de notre journée.
La longue et panoramique traverse descendante vers le coude de la vallée.
Une petite merveille de wanderweg, souvent conciliant, parfois joueur mais jamais engagé.
Aucun risque d'aller rejoindre involontairement ces praticants de kayaks, 500 mètres plus bas.
Superbe passerelle de Ritinu. Ne manque que la pierre qui va bien pour y monter sans avoir à poser le pied. Je suis sûr que pour l'an prochain, quelqu'un pensera à la mettre en place.
Prairie grasse et fleurie : les pluies de l'été ont au moins profité à quelqu'un.
Ferden Downtown : si vous aimez les madriers burinés, les pavés de granit et les façades fleuries, vous devriez aller y faire un petit crochet.
Le Goppenstein Express (sans bitume) débute en montée et en herbage avant de se faire forestier en diable.
L'art de contourner les nombreuses galeries de protection de "l'autoroute" de Goppenstein...
... avant de retrouver le doux et ancestral wanderweg de Gampel.