Rando estivale par excellence, le Restipass a, cette année, failli à sa réputation pour deux malheureux jours. Mais, si d’un point de vue calendaire, le 22 septembre ce n’est plus l’été, après un début septembre aussi froid et humide que celui que nous venons de vivre, l’épisode doux et ensoleillé qui semble s’installer a parfaitement fait notre affaire pour (ré)entreprendre cet itinéraire d’altitude, entre Leuktal et Loetschental. Je dirais même plus, faire le « Resti » en début d’automne, c’est rajouter du relief et de la couleur à une rando qui ne manquait déjà ni de grandeur, ni de beauté.
Quand l’été se fait indien, on le sait, chaque sortie en altitude peut se révéler être la dernière de la saison. Dans l’air tiède et la lumière oblique, les chemins semblent encore plus divins et les paysages plus célestes. Désertée par les randonneurs, la montagne prend des airs mystérieux et impénétrables, donnant à nos dernières sorties VTT une petite touche aventureuse qui est loin de nous déplaire.
Highlanders Territory et long ruban de bitume matinal.
Le chemin de Bachalp après la descente du bétail reste le chemin de Bachalp : abrupt et parfumé à la bouse.
L’Oberu Express avec des jambes de fin de saison adopte un caractère tout de suite moins revêche.
Trois bikers et une vallée perdue.
Cul sur le bec de selle et nez sur le cintre : c’est quand même pas la dernière bugne qui va avoir raison de notre motiv’.
Les mélèzes n’ont encore rien perdu de leur verdeur, malgré les premiers frimas nocturnes.
Toujours du single de rêve, mais avec un soupçon d’horizontalité très appréciable.
Route d’alpage et signalisation farfelue ?
Pas vraiment, juste un peu d’humour haut-valaisan.
Galm ou les derniers signes de civilisation avant la grande aventure.
Allez, vite une petite prière rapidement expédiée…
… avant de mettre le cap à l’Est, direction le Loetschental.
Toujours de la bugne et toujours une motivation sans faille, ou presque.
Une muraille minérale, le Torrenthorn, et un passage évident, le Restipass.
Petit tour sur les berges d’un Wysse See bien vert.
Restipass, nous (re)voilà !
Persister en selle par amour du single…
… mais surtout pour écourter l’interminable stage de sherpa.
Et dès que le Wanderweg se fait plus conciliant, y remonter…
… pour ne plus la quitter.
Paysages lunaires et résidus de nouvelle neige.
2'626 mètres et un incontournable U-Turn…
… histoire d’apprécier les 360° d’un panorama dont magistral n’est que le prénom.
Cairn sommital et alléchantes perspectives.
La fine couche de neige résiduelle masque mais ne lisse pas le revêtement du torrent.
La preuve en image : Nobby Nic, je vous hais !
Réparation express et latex plein les mains, la folle plongée reprend dans la foulée.
C’est sympa de rouler dans le lit d’une rivière, mais il y a toujours un moment où il faut songer à en ressortir, à l’approche d’une cascade, par exemple.
Billes de schistes et derniers résidus neigeux : le menu évolue, le jeu continue.
Ah, enfin de retour sur du bon vieux granit, bien ferme et stable.
On rentre dans le Loetschental un peu comme on rentre en religion (ou dans un bar), les yeux qui brillent et la bouche sèche.
… le superbe Wanderweg menant à Restialp n’en finit pas de serpenter …
On n’attire pas des mouches avec du vinaigre, ni des papillons avec des gants de couleur sobre.
Quelques bulles, un peu de caféine et beaucoup de sucre plus tard…
… sur le superbe single menant à Faldumalp.
Jeunes mélèzes et bâtisses ancestrales.
Une plongée en lacets vers les rives du Dornbach.
Les myrtillers ont déjà revêtu leur parure automnale, mais le single n’a rien perdu de sa caillasse piégeuse.
L’habituelle branche de remontée du contournement de l’Aplighorn.
Panoramique mais exigeante pour les organismes fatigués.
La (re)sortie du Faldumbach : aussi intraitable que mythique.
Une petite prière avant d’aller tâter de la Goppenstein Express ?
Pour une fois le balisage est parfaitement conforme à l’état du chemin.
C’est étroit, abrupt, très technique et souvent exposé au vide.
Tant qu’il y a des branches pour se raccrocher, qu’il disait.
Un single localement imbuvable, mais des portails qui s’ouvrent dans le bons sens.
Ressortir des gorges de la Lonza, sans emprunter tunnels et galeries de protection, c’est sympa…
… mais parfois compliqué, quand on oublie qu’on ne roule plus en NoTubes.
A peine renommé et déjà plébiscité, le nouveau Santa Cruz est vraiment bien né.
Vous reprendrez bien un peu de caillasse avant de retrouver la plaine ?