Pas de remontées mécaniques au programme de notre première vértiable journée en terre tessinoise, mais une longue et belle ascension vers le Monte Bar. 800 mètres de D+ pour découvrir un panorama phénoménal, ce n’est pas cher payé, surtout dans l’agréable fraîcheur d’une fin de mois de mai qui se prend, cette année, pour un mauvais avril. Si le point de vue offert par le rempart nord de la cuvette luganaise est tout simplement exceptionnel, que dire du « single » qui en démarre pour faire le tour du Val Colla à flanc ? Prometteur, appétissant, dérisable ? Mieux que ça : « irrésistible ».
De la Cabane Monte Bar à celle de Pairolo, un « sentiero » d’exeption, accroché aux flancs du Moncucco, du Gazzirola, du Puntino del Cristo, du Monte Cucco, puis des Cime di Fojorina et dell’ Oress, vous emmène d’alpages en alpages, de cols en cols, de combes en crêtes, sans jamais vous accorder le moindre répit, sans jamais vous concéder la moindre facilité, ni vous priver de vues toutes plus spectaculaires les unes que les autres sur le méli-mélo de hameaux suspendus des deux côtés de la frontière helvético-italienne. « THE Single To Ride ! ». Surtout en sachant que cette interminable et superbe circuit à flanc, se termine par une descente « aux petits oignons » (rouges, évidemment), sur les villages de Sonvico, puis Tesserete.
La longue mais douce ascension de Roveredo jusqu'au Monte Bar : un délice par temps frais, un enfer sous la canicule.
Alpe Rompagio : 5 minutes d'arrêt.
Enfin, pas pour tout le monde. Señor Guy a envie d'en découdre avec nos cousins germains adeptes de bitume.
Le sentiero du Motto della Croce : plus panoramique, tu meurs.
Un pays de collines boisées ...
... et de vallées lacustres.
Enfin un peu de terre.
La cabane de Piandanazzo, fin de la piste. Tout le monde (re)descend, enfin, surtout les Suisses allemands.
Nous n'étions montés que pour lui, le "sentiero" paroramique du Val Colla.
Le contournement de la Cima Moncucco est une simple formalité, quasi horizontale...
... qui finit même par descendre, à l'approche d'Alpe Pietrarossa.
Valle del Ciapelon : à chaque crête on a le souffle coupé, et pas que par le panorama.
Notre "sentiero", d'abord conciliant, commence à onduler furieusement...
... et à osciller fébrilement.
Côte du Cognulo Corto (si, si, ça existe). Notre ruban de terre préféré devient de plus en plus corsé.
Les difficultés s'enchaînent, les mollets durcissent et les puls' pulsent.
Yeah, baby ! T'as mis ton ARVA, Guy ?
Qu'est-ce qui est mauve et vert, et qui souffle comme une locomotive à vapeur ?
Pas moi, parce que, là, je ne souffle quasiment plus.
Les deux arbres annonçant notre arrivée au Passo San Lucio...
... sa fidèle cabane...
... et sa voisine, la pittoresque "cappella di pietra"
Week-end à Rome ? Pas vraiment, juste un petit crochet par l'Italie, histoire de contourner le Monte Cucco.
Sur notre lancée, nous avalons la Btta di San Bernardo sans reprenrdre notre souffle ...
... avant de venir buter sur les derniers névés de la Cima di Fojorina qui nous imposent un second stage de sherpas.
Oui, c'est bien de là-bas qu'on vient, même si on ne sait pas encore vraiment où on va.
Pas grave, allons-y gaiement.
Oulà, que le Monte Bar paraît soudain loin.
Besoin d'un lecteur de cartes ? Bouge pas, J'ai ça en stock, grâce à l'armée suisse.
Le "sentiero" menant à la cabane Pairolo est localement beaucoup plus furtif et encombré que ce tronçon pourrait le laisser penser.