Posé entre Menouve et Barasson, un pic anodin, quasiment herbeux jusqu’à son sommet, dont la seule raison d’exister semble résider dans l’art de surplomber paresseusement le petit village de St-Oyen du haut de ses 2’476 mètres, détonne par son appellation très « italienne » dans un Val d’Aoste où le français est roi lorsqu’il s’agit d’assigner un nom à un lieu. Il aurait pu, ou aurait dû, s’appeler le Mont « Canotier », mais quelqu’un a choisi de l’affubler de son équivalent dans la langue chère à Dante, « Paglietta », comme pour bien signifier qu’il est peut-être moins anodin qu’il n’y parait.
Et s’il y a bien un domaine dans lequel le « Paglietta » est loin d’être anodin, c’est le formidable potentiel qu’il recèle en matière de chemins, d’abord le long de ses flancs, puis dans les profondes combes qui l’encadrent avec leurs alpages perchés et leurs torrents bouillonnants. Débutant par du panoramique, il propose rapidement du technique, avant de dérouler un long tronçon fort sympathique, à condition d’apprécier boue et eau débordante, puis d’ajouter du lacet ludique et, enfin, de terminer avec un chapelet d’épingles totalement fantasmagoriques et saugrenues tant elles semblent n’avoir été tracées que dans le but de faire de l’art pour l’art.
Monte Paglietta, la perle cachée du Val d’Aoste ?
Menouve en pente douce. Qu'il était vert mon vallon et plutôt sympathique à remonter.
Avec ou sans "E", ça papote à tout va.
Menouve, c'est aussi deux cols, séparant le Val d'Aoste du Valais, le Nord, cher au futur Lodge2800 et le sud, plus connu des randonneurs à ski.
Quelques gouttes, et pas uniquement de sueur, nous accueillent à notre arrivée à l'alpage de Tracaoudette.
Désormais, entre ici et St-Oyen Downtown, plus de piste, seulement du chemin. Et quels chemins !
Enfin, chemin ou ruisseau provisoire, localement la définition n'est pas toujours très claire.
Quelques hectomètres de portage pour les uns ...
... immédiatement transformés en Levo's challenge pour les autres.
Les célèbres "pierres relevées" balisant les chemins valdotains nous avaient manqué.
A force d'alterner les poussages, les portages et les roulages, avec ou sans "E", on finit aussi par alterner les montures utilisées.
Deux rayons de soleil sur fond de Vélan.
De névés en névés, on finit par y arriver.
Saison VTT encore jeune, et hiver jamais bien loin.
Monteret, Val d'Aosta. N'est pas la Californie qui veut, mais est seulement panoramique qui peut.
Comme le chant des cigales annonce l'été, le cliquetis des roues libres annonce la descente.
La descente, on a dit. Pas le chemin de digue (anti-avalanches).
Pierre inclinée signifie-t-il chemin moins emprunté ?
Peu importe, on a pas l'intention de remonter, même avec le Levo.
On entre en Barasson comme on entre en religion ? Peut-être pas, mais en tout cas, il y faut un bon coup de guidon.
Pas vraiment rien, mais pas tout à fait un chemin, non plus.
Sauvés ! Revoilà une balise "officielle" avec son chapeau de couleur caractéristique.
Après le panoramique, voilà le technique... mais pas trop.
Motivé et concentré, tout passe et rien ne casse.
Même s'il faut en permanence, s'accrocher ...
... anticiper, et bien viser.
Et surtout, ne jamais hésiter à couper (au plus court).
Fleur au casque et nez au vent...
... super Nancy, toujours à l'attaque.
Enfin, quand même un peu hésitante, au moment de prendre un bain d'eau glacée.
La découverte du "E". L'essayer c'est l'adopter. Attention à l'addiction.
La preuve par l'image.
Le long du torrent de Barrasson...
... un long tapis herbeux déroulé entre eau bouillonnante et mélèzes verdoyants.
Plus ces éléments s'entremêlent, plus le Orange retrouve son terrain de prédilection.
VTT et coquetterie féminine. Toutes les occas' sont bonnes pour se refaire un semblant de beauté.
Duo à flanc de coteau.
16 & 17, une sortie du vallon de Barasson, aussi ludique que joueuse.
Morguinaz, dernière station avant la MAC finale (machine à coudre).
Le point de zig-zag à l'honneur. D'abord, écrasé de chaleur et cerné d'épineux...
... puis agréablement ombragé et délicieusement ondulant.
Pour faire plus "downtown", il faudrait avoir les clés de la maison de commune de St-Oyen.
Quand terrasse accueillante et produits locaux font la paire.